Passionnément vôtre

Fin d'après-midi. On quitte un peu à regret la vague joueuse. On porte, on tire, on traîne la planche devenue lourde. Demain sera un autre jour.

Je n'ai jamais fait de surf parce que je n'aime pas me baigner. Mais j'admire les prouesses techniques patiemment élaborées des surfeurs.

D'une manière générale, les gens qui vivent une passion m'intéressent, parfois me fascinent. Vous êtes-vous déjà trouvé au milieu d'un groupe de personnes partageant la même passion ? Ecoutez-les parler... Vous avez l'impression que votre langue vous échappe par lambeaux entiers. Il y a des blancs à la surface de la ligne sémantique. Vous êtes ailleurs. Vous êtes chez eux... Vous finissez par demander timidement un semblant d'éclaircissement, histoire de ne pas rester idiot. Il n'est pas rare alors de voir quelqu'un se lancer dans un trop-plein d'explications. Il vous accapare. Il a une oreille.

J'adore ces moments... Je n'écoute pas trop ce qu'il me dit, j'écoute comment il me le dit. Ça me passionne !

Aquarelle hors-cadre, environ 22 cm x 30 cm. Papier Montval, 300 g, grain fin.

Alors voilà

C'est le matin. Quelques lames de brume s'attardent ici et là à la lisière de l'agglomération encore engourdie.

Moment fragile et éphémère où la féerie opère. Le soleil commence à percer le voile nuageux et la cité prend un air de fête et scintille de toutes ses paillettes.

Quelqu'un a su saisir ce moment magique et m'a envoyé la photo. Alors voilà...

Aquarelle hors cadre environ 38 cm x 26 cm. Papier Arches 300 g, grain torchon.

Problèmes d'intégration

Samedi 5 décembre, à Bezannes, à côté de Reims, stage aquarelle avec Nicole Zeimet. Le thème était : silhouettes humaines et leur intégration dans un espace urbain.

Nous avons commencé par des exercices sous forme de gammes : tracer des silhouettes sans lever le pinceau si possible. En haut, un premier essai, à froid et puis un second plus tard dans la journée.

Pour ce qui est de leur intégration dans un espace urbain,  il me faudra remettre l'ouvrage sur le métier....

Migration contrariée

L'aquarelle est inspirée d'une photo de Christian Seguié, menuisier-ébéniste à Montner (autourde.over-blog.com), avec son aimable autorisation.

J'aime ces atmosphères de brume, les matins d'automne quand la nature pudique se laisse deviner.

Techniquement, l'exercice ne pose pas de problème particulier sauf peut-être pour la barre sombre du ciel qui exige une bonne coordination gestuelle et en amont, une préparation correcte des ingrédients et instruments. Il faut éviter qu'une fois posés, les pigments migrent partout mais se cantonnent aux endroits choisis. Cela s'obtient en les faisant précipiter par élimination rapide de l'eau dans laquelle ils baignent.

Comment ? Avec un sèche-cheveux tenu à bonne distance.

Aquarelle hors-cadre environ 40 cm x 25 cm. Papier Canson Vidalon 300 g, grain prononcé.

Variations

Trois variations sous forme d'exercices sur un même thème en s'intéressant aux différentes valeurs. (La valeur d'une couleur est son degré de clarté ou de foncé). L'ensemble des valeurs d'une couleur peut-être visualisée par une bande de cette couleur qu'on diluera de plus en plus. Au début, on aura sa valeur la plus foncée (celle qui sort du tube) et à l'autre bout des différentes dilutions, le blanc du papier.

Le rôle des valeurs est de créer des illusions de lumière et d'atmosphère ou d'espace.

Stage Wassy

Dimanche 15 novembre, journée de stage à Wassy avec Nicole Zeimet qui travaille l'aquarelle humide, une technique que je maîtrise mal. Pas de tracé préalable au crayon mais une feuille bien humide, voire mouillée et des couleurs posées à l'aide de gros pinceaux avec quand même un thème imposé et un résultat final attendu mais en restant ouvert à tous les aléas possibles en se laissant guider par les taches de couleurs et leurs évolutions sur la feuille. Une règle cependant : respecter une logique dans la pose des différents pigments selon qu'ils appartiennent aux teintures, aux sédiments ou aux minéraux. J'ignorais jusqu'à peu ces notions et le grand apport de ce professeur c'est d'avoir fait travailler les pigments selon ce principe. Les résultats (les siens) sont étonnants et ouvrent de nouveaux horizons.

Je ne pavoise certes pas mais voici un petit aperçu de ce que j'ai essayé de produire en suivant sa démo, sachant que les contrastes crus et forts étaient demandés.

La grande affaire

L'arrière-saison reste douce et le pêcheur n'a pas encore rangé sa barque pour l'hiver. Elle a juste été tirée au sec dans l'herbe en attendant la prochaine sortie qui, n'en doutons pas est imminente.

En effet, il sait que là-bas, à l'ombre d'un fourré, dans un trou d'eau, à l'abri dans l'enchevêtrement des racines, une belle pièce l'attend. Depuis des mois, elle le provoque, le nargue, se joue de lui jusqu'à le perturber. Ou il ferre trop tôt et l'appât est perdu, ou il est trop tard et il est obligé de changer son bas de ligne, l'autre étant resté entortillé dans une souche immergée. Parfois même l'animal s'approche nonchalamment du bateau, laisse entrevoir son dos musclé à proximité du flotteur, ride la surface de l'eau puis disparaît. Il s'est promis d'en venir à bout, il y va de son honneur... et de son sommeil ! Jamais il n'a été mis en échec aussi longtemps par un poisson aussi diabolique. C'est devenu la grande affaire de sa carrière de pêcheur.

Petite aquarelle démo, environ 12 cm x 22 cm hors cadre, papier Montval, 300 g, grain fin.

Immobilité apparente

Même debout à regarder tranquillement des tableaux, les gens restent rarement immobiles. Il faut très rapidement croquer les attitudes générales au crayon tout en mémorisant quelques détails et les couleurs. 

C'est souvent frustrant, décourageant et même rebutant parfois car les résultats sont à la hauteur des difficultés et l'insatisfaction quasi permanente.... Il faut alors considérer le verre à moitié plein, remettre l'ouvrage sur le métier car le voyage n'est pas fini puisque c'est une vis sans fin.

La barque

A la voir ainsi, à moitié tirée sur l'herbe, on pourrait la croire abandonnée, prête à s'en aller à la dérive à la prochaine montée des eaux ... Que nenni !! Son propriétaire s'est juste absenté pour chercher le moteur électrique et son matériel de pêche. Il va taquiner le brochet. Souhaitons-lui une belle journée.

J'aime ces matins frais pleins de promesses.

Il y avait l'exposition annuelle de peinture à Liffol-le-Grand (Vosges) samedi et dimanche dernier et voilà le résultat de la démo faite à cette occasion.

Aquarelle hors cadre environ 17 cm x 27 cm. Papier Moulin du Roy, 300 g grain fin.

Centaurée jacée

Centaurea jacea (L), c'est son nom de baptême officiel, celui que lui a donnée Linnée. Cette fleur très courante possède bien d'autres noms, dits populaires, mais aussi bien plus charmants : Chardon des prés, Têtue, Tête noire, Tête de moineau, Barbeau, Trésor des prés, Fleur de galant, Herbe d'amour... On en trouve encore quelques-unes mais ce sont les dernières de l'année.

C'est en remontant dans la voiture que je l'ai vue, là, tout à côté dans l'herbe. J'ai juste un peu regretté de ne pas avoir dans ma palette à croquis ce magnifique violet de cobalt qui l'aurait rendue plus lumineuse. 

Bonne fin de semaine à tous.

L'élégance d'une ronce

La ronce, déjà son nom est rude : il commence par une consonne un rien gutturale suivie d'une voyelle sombre et termine par une sifflante !! Tout cela n'est guère rassurant et connote piqûres et griffures diverses aux jambes, aux bras, aux mains et parfois au visage, accrocs aux vêtements...

Bien sûr, il y a les mûres et les excellentes confitures et gelées, leurs apports vitaminiques. Mais tout cela se mérite ! C'est vrai qu'il y a la satisfaction du "fait maison, la joie de faire goûter, le plaisir d'offrir. Cela ne suffit pas pour rendre la ronce sympathique.

Mais quelle élégance quand elle jaillit du fourré, enjambe ses congénères, contourne les obstacles et s'élance à la conquête d'un nouvel espace.

Bon voyage

Un peu de terre cuite, quelques bouts de chiffons, des herbes sèches collées et tressées et voilà une petite poupée malicieuse, un de ces bibelots comme on en trouve à la pelle dans des magasins de souvenirs. Elle avait trouvé sa place sur la télé du lieu où je me trouvais et semblait faire du stop.

Je l'ai prise du bout du pinceau pour la faire voyager un peu, lui donner l'occasion de voir des gens et d'entrer chez qui voudra bien lui accorder un petit moment en la recevant sur son écran, là tout près de chez elle ou tout là-bas à l'autre bout du monde.... Schöne Reise. Buen viaje. Have a nice trip. Bon voyage.....

Ciel chargé

Depuis quelques jours, le temps est maussade, gibouleux avec des éclaircies prometteuses aussitôt démenties par des rafales de pluie et de vent venant ôter tout espoir de balade sèche. C'est donc de ma "voiture-atelier" arrêtée dans un chemin champêtre et néanmoins carrossable que j'ai réalisé cette petite aquarelle en guise de gammes (tiens c'est rigolo !!) en essayant de voir entre les gouttes (!"!"!) une partie du paysage qui se présentait.

Point de vue

"- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

 - C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit p..."

Ne jamais oublier de faire des gammes. Quelques minutes par-ci, quelques instants par-là à essayer de rendre directement au pinceau ce qui se présente.

Je n'aime pas l'expression "temps perdu", je lui préfère "temps consacré".

Je n'aime pas l'expression "échec", je lui préfère "hypothèse non vérifiée".

Pont romain sur le Louet

Juigney sur Loire est un gros bourg à une poignée de kilomètres d'Angers. Juste derrière l'église, en contrebas passe le Louet (prononcez Louette) qui en patois du lieu signifie "petite Loire". Ce bras qui paraît mort vient s'arrêter au pied d'un pont romain.

Le cadre de cet endroit paisible invite au repos, à la détente, à la promenade, au bavardage, à l'échange, le tout à un jet de pierre du centre de Juigney.

Aquarelle hors cadre environ 21 cm x 30 cm. Papier Canson, Moulin du Roy, grain fin, 300 g.

Paysage aux résineux

Le chemin mène toujours quelque part. C'est une invitation à la balade qui permet à la pensée de cheminer, de se libérer à son train, de laisser les solutions engluées dans les miasmes du quotidien se dégager, s'organiser, se construire. Il permet au temps qui a réponse à tout de trouver la solution malgré toi et illustre ainsi à merveille cette belle maxime de Socrate.

Voici l'autre aquarelle (la première) faite en démo à Bourbonne-les-Bains (52) vendredi dernier à partir d'une photo de Christian Séguié, menuisier-ébéniste-tabletier à Montner (66) avec son aimable autorisation. (autourde.over-blog.com).

Aquarelle hors-cadre : 26 cm x 19 cm. Papier Arches 300 g, grain torchon.

Brume d'Asie

Vendredi 20 août 2015, deux petites démos faites à l'office du tourisme de Bourbonne-les-Bains (52).

Voici la seconde rapidement esquissée, un camaïeu, inspirée par une vieille photo chinoise ou japonaise.

Expo Bourbonne

L'office du tourisme de Bourbonne-les-Bains possède un vaste espace (espace Borvo*) réservé aux expositions de peintures et sculptures. J'ai eu la joie et le bonheur d'y être invité en compagnie de deux amis peintres jusqu'au 30 août. Des photos suivront car je compte faire une petite démonstration vendredi 21 août en compagnie de monsieur Marcel Renard (huile).

*Borvo ou Bormo, (à rapprocher de l'irlandais "berbain", je bous, du gallois "berw", ébullition, du français "bourbe") à l'origine du mot Bourbonne auraient désigné des sources chaudes. Bourbonne est une station thermale (affections rhumatismales, séquelles de traumatismes et de fractures, ostéoporose). 

Circourt (3)

L'exposition de Circourt-sur-Mouzon (88) fêtera le mois prochain son trentième anniversaire. Le thème est celui qui avait été choisi en 1985 : Circourt.

Voici la troisième et dernière aquarelle pour cette manifestation avec la petite église du village, la falaise calcaire caractéristique du lieu avec sa pelouse sèche au-dessus et le Mouzon qui serpente paresseusement en contrebas.

Aquarelle hors cadre : 45 cm x 35 cm. Papier Fabriano 300 g, grain fin.

Tournesol

Sur les ordres du Grand Timonier, le 18 avril 1958, à 5 heures du matin, l'horrible chasse aux oiseaux commença. Elle dura jusqu'au 21 avril. Les oiseaux tombaient d'épuisement et étaient massacrés par la population. Pourquoi ?? Parce que les instances dirigeantes avaient trouvé tout seuls que 10 millions de moineaux consommaient environ 25000 tonnes de graines !! Résultat : une famine épouvantable et environ 30 millions de morts dans les années qui suivirent. (voir gigeoju.eklablog.com/ les-chinois-et-les-oiseaux). Les larves et les insectes, débarrassés de leurs prédateurs avaient proliféré et dévasté les récoltes.

Un oiseau a perdu une graine de tournesol pour le bonheur de ses congénères et du propriétaire de la parcelle. Celui-ci a laissé croître la plante dont la présence ensoleille le jardin que les oiseaux gourmands déparasitent à l'occasion.

Le pêcheur

Quand j'étais gamin, j'avais un tonton à Montrouge qui possédait un tourne-disque à pavillon qu'on remontait avec une manivelle et dont la tête de lecture était une aiguille. L'intérieur de cette boîte était tendu de velours bleu-nuit. Sur un 78 tours un peu rayé, un chanteur, sans doute Andrex, à la voix aigrelette et nasillarde chantait cet air aux paroles niaises. Ça grésillait, crachotait, j'étais émerveillé.... J'étais heureux.

Je ne sais par quelle tuyauterie souterraine, profondément enfouie en moi, tout est remonté d'un seul coup quand j'ai vu ce personnage replet, en plein soleil,  posément installé sur sa pierre trempant sa ligne dans l'eau. Le roi ne semblait pas être son cousin.

Eglise de Médonville

Médonville, petite commune vosgienne à la limite de la Haute-Marne possède une petite église du XIème siècle et terminée au XIIème dont il ne reste plus que le choeur et le clocher.  

Située sur une hauteur à la sortie du village, elle donne au paysage un petit aspect médiéval assez plaisant.

Régénération

Aujourd'hui, on nourrit les nouveaux poêles à bois (très performants) comme les poules ! On leur donne des granulés.

La filière connaît actuellement une explosion de commandes et génère de l'argent, crée des emplois. Très bien. La forêt peut actuellement encore supporter des besoins qui s'accroissent très rapidement. Pour combien de temps ? La régénération naturelle (25 - 30 ans) pourra-t-elle suivre et faire suffisamment de granulés et autres résidus pour les besoins futurs ? S'il n'y avait que les particuliers, passe encore. Mais il y a les collectivités très gourmandes. A titre d'exemple, 25 % de l'aéroport de Roissy sont chauffés par des résidus, soient 40 000 tonnes de bois par an (11 tonnes par jour) !! Espérons que les prévisions et calculs de nos experts de la filière bois sont justes et sur le long terme...

L'an dernier, quelques hectares d'un bois particulier ont été rasés à blanc par d'énormes machines à broyer. Quelques arbustes ont subsisté? Hasard ou volonté ? Je l'ignore. Je n'étais pas le seul à être ému et attristé par le spectacle de dévastation qui en a résulté. La régénération a timidement commencé à pansé ses plaies.

La problématique du sujet

 Au début, je croyais qu'un sujet, pour "mériter" d'être représenté, devait posséder ou présenter certaines caractéristiques "intéressantes". J'ai fait beaucoup de kilomètres sans rien trouver de suffisamment "convenable".... Et puis j'ai tout de même fini par comprendre que le plus banal caillou, le plus humble décrottoir à chaussures deviennent intéressants dans la mesure où on leur porte de l'intérêt. Le point de vue a changé mais des questions se posent quant au choix du sujet (qu'est-ce que je montre ?), à l'intérêt (pour exprimer quoi ?), aux techniques (comment m'y prendre ?)... etc.

Ce chemin blanc où je me promène souvent respire le calme, l'espace, une solitude relative car il n'est pas rare d'y rencontrer quelqu'un. Il sépare la forêt communale de la plaine cultivée et change constamment au gré des saisons et des travaux. Le blé, qui la semaine dernière ondulait grassement sous un soleil écrasant, vient d'être coupé, la paille engrangée. Ne restent plus que les chaumes. Et puis la labours d'automne, les brumes matinales, les brouillards, les frimas, la bise....Tout est là.

Petit croquis rapide

Je suis toujours admiratif par le pouvoir de régénération de certains végétaux. Dans un pré, l'ombre d'un vieux saule rafraîchissait les bovins. Un jour, une bourrasque plus forte que les autres, peut-être la dernière grosse tempête, a fortement endommagé l'arbre en le brisant. Il a pansé tant bien que mal ses plaies, a rassemblé ses forces pour recréer une nouvelle frondaison sur les restes de sa carcasse.

En panne

Pour une fois, je suis en panne d'idée... Je m'explique : hier, j'ai fait cette petite aquarelle depuis la voiture et je ne trouve rien à raconter.

Oh, je pourrais bien évidemment situer le lieu du forfait ou vous parler des nuages de poussière créés par les allées et venues d'un tracteur dans le champ de l'autre côté de la route, des taons énervés et agaçants, de la lumière changeante... Mais non, désolé, je n'ai rien à dire. Etonnant non ? Passez une belle journée.

Le Der. Eglise de Champaubert

Je viens de passer quelques jours dans la région du Der dont l'origine remonte au gaulois *Dervos, chêne dans le Nord de la Haute-Marne où se trouve le lac du même nom. Il est installé dans une cuvette argileuse et possède une superficie de 4800 hectares. C'est l'un des plus grands lacs artificiels d'Europe. Il a été construit pour emmagasiner les crues de la Marne afin de régulariser les eaux de la Seine. Dans la région de Troyes, les lacs d'Orient jouent le même rôle. Il a été mis en eau en 1974 et trois villages ont été immergés. L'église de Champaubert, commune engloutie, est le seul vestige visible du village.

Le lac, paradis des pêcheurs, a engendré un important essor touristique, créé des emplois, des constructions et une faune aquatique s'y est installée. En automne, les passionnés d'ornithologie viennent parfois de loin pour observer et photographier les oiseaux, les passages des grues etc...

Bulgnéville. Jules et le rhinocéros

A Bulgnéville, une dame exposait des sculptures en terre cuite émaillée selon la technique du raku. Elle avait fait, entre autres, une figurine d'environ cinquante centimètres de hauteur représentant son petit fils Jules alors âgé de huit ans. J'ai trouvé la représentation sympathique parce qu'elle faisait penser aux dessins de Francisque Poulbot.

Il y avait aussi un très beau rhinocéros massif et robuste d'une trentaine de centimètres de longueur.

Le raku, est, d'après ce que j'ai compris, une méthode de cuisson d'origine japonaise qui donne aux émaux de belles craquelures.

Bulgnéville. Expo

Les 27 et 28 juin dernier, il y avait l'exposition annuelle de peintures et sculptures à la salle des fêtes de Bulgnéville, petite commune vosgienne à quelques kilomètres de Contrexéville. Si le nom de Bulgnéville ne vous parle guère, peut-être avez-vous goûté ou entendu parler du "Munster des petits amis" ? Vous connaissez ?... Et ben voilà, c'est là qu'il est fabriqué, juste en haut de la colline en direction de Saint-Ouen-lès-Parey.

Peu de monde à l'expo qui bénéficiait pourtant d'une organisation impeccable et qui comportait quelques belles pièces originales. J'en ai profité pour faire une petite démo samedi après-midi.

Il s'agit d'une reproduction aquarellée d'un tableau de Jean-Charles Meissonnier (1848 - 1917) intitulé "Paysage méditerranéen" peint en 1904. L'artiste mériterait d'être mieux connu. J'aime beaucoup ses paysages ouverts aux tons chauds.

Aquarelle hors cadre environ 20 cm x 28 cm. Papier Canson, Moulin du Roy, 100 % coton, grain fin. 300g.

Circourt (2). Mouzon en hiver

Voici le second tableau destiné à l'exposition de Circourt-sur-Mouzon  (88300) en septembre prochain d'après une photo aimablement envoyée par un habitant du village. C'est l'hiver, la journée est belle et ensoleillée. Il fait un froid sec, c'est une invitation à la promenade. Le paysage est saupoudré de neige, le Mouzon un peu gelé sur ses bordures. Sur les fils barbelés, des herbes accrochées témoignent des dernières crues d'automne. La nature se repose. C'est le grand sommeil apparent.

Aquarelle hors cadre environ 31 cm x 45 cm. Papier Centenaire, 300 g. grain torchon.

Nogent-en-Bassigny. Fuchsia

Seconde et dernière démo ce matin à l'office du tourisme de Nogent-en-Bassigny. Il y avait le marché aux fleurs juste à côté et on a bien voulu me prêter un pot de fuchsias dont j'ai extrait ceci.

Nigelle

Le soleil "piquait" férocement et le temps était menaçant. J'ai donc opté pour une petite aquarelle d'une fleur ravissante que Carl von Linné nomma Nigella damascena en 1753. Je lui préfère "belle aux cheveux dénoués", "cheveux de Vénus" ou "diable dans le buisson".

Elle n'est point chichiteuse car elle se ressème et repousse sans se faire prier quasiment n'importe où. Elle est en outre capable de jouer avec toute la gamme des bleus pour se parer. Après sa floraison, elle sait encore se faire remarquer par ses séduisantes capsules qui font les délices des bouquets secs.

En somme, elle a toute la beauté et l'élégance d'une star qui sait rester discrète en jugeant à propos de ne pas se prendre les pieds dans le tapis, histoire de dévoiler ce qui accessoirement peut servir le charme.

 Aquarelle hors cadre environ 18 cm x 26 cm. Papier Lanaquarelle, 100 % coton, grain satiné. 

Jura. L'auge

Je sais qu'il n'est guère poli, même pas poli du tout, de quitter une table mais je n'ai jamais supporté les repas qui se prolongent... Peut-être une réaction à certains interdits de l'enfance dont je n'ai d'ailleurs gardé aucune espèce de traumatisme. Je suis donc sorti prendre un bol d'air. Un tronc évidé qui sert d'auge avec son amenée d'eau également en bois apportait un glouglou apaisant et rafraîchissant à côté du bruissement du restaurant.

Uxelles. La chapelle

Chaque année, vers la fin mai, nous sommes quelques irréductibles de la promo à nous rencontrer durant une petite semaine quelque part. Cette année, ce fut à Uxelles, petite commune du Jura à quelques kilomètres du lac de Chalain. Une quarantaine d'habitants et une jolie petite chapelle dédiée à st. Jean recouverte de lauzes. Elle date du XVII ème siècle. Une messe y est célébrée une fois l'an m'a-t-on dit.

Nogent-en-Bassigny. Expo

L'office du tourisme de Nogent-en-Bassigny m'a aimablement proposé d'exposer des aquarelles du 2 au 20 juin en compagnie d'un collectionneur de briquets.

Malheureusement les reflets sur les verres ne permettent aucune photo !

Hier, samedi, je m'y suis rendu dans le but de réaliser une aquarelle à partir de la photo d'un iris.

 Aquarelle hors cadre environ 32 cm x 46 cm. 

Papier Artisitico Fabriano, 300 g.

Nogent-en-Bassigny fut pendant des siècles un grand centre de coutellerie. Et puis les crises se sont succédées. Le bassin d'emplois en a subi les conséquences. Une reconversion a été effectuée. On y fabrique maintenant des prothèses articulaires.

Séville. Wicky

Besame, 
Besame mucho
Como si fuera esta noche
La ultima vez.... Qui n'a jamais fredonné ce tube de l'année 1941 ?

     Au bas de la Avenida de la Constitucion, vers 19 heures 30, s'installe tous les jours une dame avec son bichon blanc et noir à l'origine et qui peu à peu a pris la grisaille du trottoir. Ce petit chien malicieux, enjoué et un peu comédien reste désormais lié à cette mélodie que sa maîtresse joue en boucle sur son accordéon. Les passants fredonnent, parfois s'arrêtent, regardent la scène, donnent une caresse à Wicky qui sait faire craquer les plus endurcis. Elle l'a appris à l'école de la rue. Quelques sourires, quelques mots avec l'accordéoniste, quelques pièces.... Comme un arrêt sur image, comme une tranche de vie fugace et la rue reprend son cours.

Séville. Little Boy

Tous les jours en fin d'après-midi, j'allais m'asseoir sur un banc, Avenida de la Constitucion, près de la cathédrale pour écouter le blues de Little Boy. Ce monsieur s'installait vers 18 heures, jouait de la guitare,  s'accompagnait d'un harmonica fixé à son cou, chantait des airs connus.

A son pied gauche, il avait fixé une petite baguette reliée par un fil à son minuscule haut-parleur. Sur le fil, il avait collé des images découpées des Simpson qui s'agitaient et dansaient lorsqu'il bougeait son pied ce qui amusait un public de passage.

Son pied droit, sur lequel il avait fixé une série de grelots était pris dans un étrier qui marquait la mesure sur un plateau métallique.

Derrière son petit chapeau et ses lunettes rondes, il faisait un peu l'homme orchestre, retenait  l'espace de quelques secondes l'attention des passants qui, de temps à autre lui laissaient un peu de monnaie, parfois même un billet ou lui achetaient son CD.

Séville. La Pescadora

Pour une fois, je ne présenterai pas une de mes production. J'ai mieux, bien mieux, oh combien !

J'ai visité le musée des beaux arts de Séville. Enorme bâtisse à proximité du parc Murillo. ENTREE GRATUITE !!! Je n'en revenais pas. Musée consacré à la peinture espagnole dont certaines remontent aux 14 ème - 15 ème siècles. Beaucoup de thèmes religieux, aristocratiques, guerriers, des portraits etc....

Et puis je suis tombé en arrêt devant cette pescadora qui dénote par sa fraîche luminosité, la grâce naturelle  un peu féline de la fille et sa beauté simple. La photo n'est pas très nette. L'émotion peut-être ? Le tableau est signé Raphaël Senet (1856 - 1926). Je ne connaissais pas.

Il est des rencontres comme ça qui vous laissent tout drôle.

Séville. Guadalquivir

Oui, je sais, ce pourrait être la Moselle, la Meuse ou tout autre rivière... Mais quel intérêt de dessiner un autre fleuve que le Guadalquivir à Séville ? 

Il faisait chaud ce jour-là, très chaud. J'avais trouvé un coin à l'écart du bruit et de la circulation et surtout ombragé avec une légère brise. Que du bonheur !

La civilisation arabe n'a pas seulement laissé des vestiges somptueux comme l'Alcazar ou ces magnifiques azulejos (carreaux de faïence) avec des entrelacs interminables à donner le tournis si on s'amuse à les suivre du regard. Des mots comme Alcazar, azulejos ou l'hydronyme Guadalquivir (= grande rivière) attestent également de cette présence.

Séville. Roses

Alors voilà, je reviens d'une petite escapade d'une semaine à Séville, belle ville lumineuse qui allie parfaitement modernité et passé. L'Alcazar est un bijou avec d'immenses jardins ombrés, fleuris et paisibles malgré le monde. Je profite d'un banc près d'un parterre fleuri pour faire un peu de courrier et envoyer un petit coucou aquarellé à des amis.