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21 juillet 2015

La problématique du sujet

 Au début, je croyais qu'un sujet, pour "mériter" d'être représenté, devait posséder ou présenter certaines caractéristiques "intéressantes". J'ai fait beaucoup de kilomètres sans rien trouver de suffisamment "convenable".... Et puis j'ai tout de même fini par comprendre que le plus banal caillou, le plus humble décrottoir à chaussures deviennent intéressants dans la mesure où on leur porte de l'intérêt. Le point de vue a changé mais des questions se posent quant au choix du sujet (qu'est-ce que je montre ?), à l'intérêt (pour exprimer quoi ?), aux techniques (comment m'y prendre ?)... etc.

Ce chemin blanc où je me promène souvent respire le calme, l'espace, une solitude relative car il n'est pas rare d'y rencontrer quelqu'un. Il sépare la forêt communale de la plaine cultivée et change constamment au gré des saisons et des travaux. Le blé, qui la semaine dernière ondulait grassement sous un soleil écrasant, vient d'être coupé, la paille engrangée. Ne restent plus que les chaumes. Et puis la labours d'automne, les brumes matinales, les brouillards, les frimas, la bise....Tout est là.

12 commentaires:

  1. Je pense que l'oeuvre quelle qu'elle soit ( peinture, photo, création ... ) est avant tout le regard de l'artiste et son ressenti . Tout d'abord , elle n'est pas faite pour plaire à d'autres mais à lui-même . Ensuite, chacun la voit selon son état d'âme . Souvent, l'explication ( comme tu le fais ) permet de comprendre l'oeuvre et de l'apprécier . Je ne pense pas qu' un sujet ou un autre mérite d'être représenté , il devient alors un cliché , ce qui est dommage .
    J'aime beaucoup cette aquarelle qui représente la simplicité de la nature dans son cycle de vie et son atmosphère sereine . Peut-être pourrais-tu peindre ce lieu dans une autre saison?
    Chez nous aussi , les chaumes dressent leur tige courtes et rigides et font le bonheur des rapaces qui trouvent à vue leur proie.
    Belle journée Marcel

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  2. Je corrige !! leurs tiges !
    Désolée !!

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  3. cette vue me va, et même elle m'étonne ainsi traitée à l'aquarelle....car à peine aperçue je pensais à un tableau du même endroit qui aurait été traité façon fauviste, à grands aplats mettons d'acrylique et la perception en aurait été totalement changée (est c e que je suis en train d'enfoncer une porte ouverte?);dans ton paysage à l'aquarelle il y a de la douceur ,le temps fait son travail,c'est une autre romance du quotidien....
    en ce qui me concerne ce n'est pas tant les sujets qui me questionnent de façon générale en peinture,mais le choix de la représentation....pourquoi choisir d e représenter, un fragment/un tout, des détails, des couleurs/des traits,des nuances/des aplats ,c'es un mystère pour moi, comme si nos yeux ne nous servaient pas exactement à la même chose....euh....tu me suis ?
    bon, bref j'aime bien^^

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    1. Oui, je te suis bien : la diversité des points de vue voilà bien l'intérêt de la chose. En dessinant ce paysage, j'avais pensé à Van Gogh en imaginant comment il aurait traité les chaumes : sans doute avec rudesse et en faisant saillir des aspérités et des éclats de lumière comme il savait si bien le faire.

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  4. Et voilà comment je conçois la peinture. Il suffit de savoir regarder. Mais peu de gens le font. Il n'est pas nécessaire d'aller voir les chutes du Niagara, on a tout sous la main, près de soi, sans aller chercher plus loin. L'œil sait lui, c'est l'homme qui ne sait pas s'attarder.
    Je suis en accord parfait avec toi. Il ne reste que les parfums qui ne nous sont pas accessibles sur une toile, mais avec un peu d'imagination, tout peut être possible. Bonne journée Marcel

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    1. Les odeurs et les bruits. Merci Yvette pour ton commentaire.

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  5. Charmante illustration de tes explications, j'adore cette douce image si complète !
    mouais..., il faut apprendre à regarder () et bien ... !!!
    Merci, Maître !

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  6. et il suffit d'un rien et peu pour que nous ressentons qqchose

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