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25 juillet 2015

Régénération

Aujourd'hui, on nourrit les nouveaux poêles à bois (très performants) comme les poules ! On leur donne des granulés.

La filière connaît actuellement une explosion de commandes et génère de l'argent, crée des emplois. Très bien. La forêt peut actuellement encore supporter des besoins qui s'accroissent très rapidement. Pour combien de temps ? La régénération naturelle (25 - 30 ans) pourra-t-elle suivre et faire suffisamment de granulés et autres résidus pour les besoins futurs ? S'il n'y avait que les particuliers, passe encore. Mais il y a les collectivités très gourmandes. A titre d'exemple, 25 % de l'aéroport de Roissy sont chauffés par des résidus, soient 40 000 tonnes de bois par an (11 tonnes par jour) !! Espérons que les prévisions et calculs de nos experts de la filière bois sont justes et sur le long terme...

L'an dernier, quelques hectares d'un bois particulier ont été rasés à blanc par d'énormes machines à broyer. Quelques arbustes ont subsisté? Hasard ou volonté ? Je l'ignore. Je n'étais pas le seul à être ému et attristé par le spectacle de dévastation qui en a résulté. La régénération a timidement commencé à pansé ses plaies.

12 commentaires:

  1. Et pendant que les granulés brûleront à une grande vitesse , la régénération se fera tout doucement , il y aura pénurie de bois , on aura massacré la forêt pour rien , les oiseaux auront migré et les animaux se seront enfuis!
    J'aurais été émue aussi de ce spectacle.
    Une belle aquarelle de cette nature qui essaie de survivre.
    Douce soirée Marcel

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    1. Je te sens très pessimiste. Espérons que la gestion des forêts va dans le sens de la préservation, de l'exploitation raisonnée...

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  2. J'aime le feu dans la cheminée, j'adore ça même, mais je ne supporte pas qu'on rase un arbre, une foret. Je préfère qu'on élague, mais c'est tellement plus rapide de raser. J'ai un chêne dans notre jardin qui couvre toute la surface de notre terrain il faut le faire élaguer sinon il va chez les voisins. Mais il est planté au milieu du terrain, donc si on l'élague on est bien en accord avec la loi. Si le vent du nord qui est rare chez nous, envoie les feuilles chez eux, ils ne sont pas contents, mais qu'y pouvons-nous? Ce chêne a plus de 40 ans, on l'a vu naître c'était un gland qui a poussé au pied d'un boulot.
    J'adore les arbres. Nous avons planté une multitudes d'arbres de forêt dans le grand terrain de notre fille, c'est un vrai plaisir pour les yeux. J'ai réalisé là mon rêve d'enfant : avoir un grand terrain avec des arbres et des animaux. Ce rêve c'est ma fille qui le vit puisque nous lui avons fait don de l'ensemble,: maison et terrain. Et elle s'en occupe très bien. Et les animaux arrivent sans qu'elle aille les chercher!
    Voilà Marcel, tu sais tout.
    Ton aquarelle est très belle, tu as les yeux du cœur.
    Bon dimanche Yvette

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    1. Merci Yvette pour ce long commentaire. Je ne trouve pas gênant l'exploitation raisonnée de la forêt. On suit le cycle naturel, on prélève l'arbre avant son déclin, on permet la régénération. Je me demande simplement si l'augmentation des besoins ne va pas créer une machine folle dévoreuse de bois qu'on ne pourra plus arrêter.

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  3. Belle aquarelle au texte très prenant.
    Je ne crois pas du tout en l'exploitation "raisonnée". Ces machines qui dézinguent la forêt, c'est d'une tristesse immense, car tous les éléments y passent : chênes centenaires en forme et autres d'essences rares etc .. ici, pour bétonner ! et voici les granulés ...
    bien loin du seul feu de cheminée.
    J'aime la forêt, l'homme est pire que les éléments destructeurs naturels !,
    Tu as les yeux du coeur, bravo à Yvette, c'est vrai.
    Bonne nuit et bonnes journées prochaines.

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    1. Quel sera l'état de la forêt dans les décennies à venir ? Jusqu'à quand pourra-t-elle supporter une exploitation en constante augmentation ? Comment nos décideurs voient-ils la forêt de demain et plus tard ? Je crains à terme les forêts-musées un peu à l'image des fermes-musées actuelles qui montrent à nos petits citadins des vaches, des cochons, des poules et des canards pas trop sales et nourris aux granulés.

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  4. la nature ,on veut la protéger mais c'est plus la nature humaine qui en domine...

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  5. J'ai vécu en Haïti où ils ont tellement coupé le bois pour faire du charbon, qu'il ne reste plus que quelques arbres sacrés au sommet des montagnes, si bien que à chaque grosse pluie, tout dévale dans les rues et les gens qui vivent dans les bidonvilles se retrouvent dans les torrents de boue; Souhaitons que les responsables réagissent et que l'on ne connaisse pas ce phénomène dans un avenir plus ou moins proche.

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    1. Ce phénomène existe déjà dans le sud avec les inondations annuelles. Jean-Marie Pelt en parlait il y a 25 ans. La déforestation et le béton à outrance appellent les torrents.

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