image

image

Traduire

8 avril 2023

Le même

 


Extraits des carnets de Jules Renard :

5 mai 1901 La nuit, Philippe se lève parfois et se met à la fenêtre, mais ce n'est pas pour regarder les étoiles : c'est parce qu'il a mal aux dents.

30 mai 1901 Ils font des murs énormes pour une petite cour grande comme un mouchoir.

- Pourquoi des murs si larges ?

- Pour mettre des pots de fleurs.

Ils n'en mettent jamais.

27 janvier 1902 Le rêve de Philippe, c'était d'avoir un grand tablier bleu de jardinier avec une poche pour le sécateur. De cette manière, il ne se briserait plus ses culottes en s'agenouillant. Qui pouvait le deviner ?

12 août 1902 Je dis à Philippe:

- Qu'est-ce qu'il y a donc sous cette cloche ?

- Rien.

- Qu'est-ce qu'elle fait donc dans le jardin ?

- Ma foi, dit Philippe, elle voudrait bien être montée au grenier.

- Elle n'y montera pas toute seule.

- Je le sais bien dit Philippe.

La cloche reste où elle est.

16 août 1902 Il leur paraît si naturel que la vieillesse soit misérable que, le mendiant, ils l'appellent "un vieux".

20 août 1902 Philippe. Le soupirail de sa culotte reste toujours ouvert.

29 mars 1904 Ils ne savent pas empêcher une cheminée de fumer : ils aiment mieux s'endormir la fenêtre ouverte, en plein mois de décembre.   

6 avril 2023

Essai

 


Interprétation libre d'une photo prise vers 1880 sur papier albuminé trouvée dans un ouvrage de la collection Sépia, Edition de l'Amateur. Jules Renard, Paysans, paysannes, vie et moeurs campagnardes, 2008.
Essai rapide sur papier Saunders, 638 g, format 13 cm x 13.
Je pense que je recommencerai l'aquarelle de ce personnage un peu trop trapu en plus grand sur un papier moins épais.