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25 décembre 2016

Rebelle


Rebelle < lat. rebellis, dérivé de rebellare < bellum, guerre. Un rebelle, étymologiquement est un homme de guerre. Et puis le mot a désigné celui qui, dans une guerre civile, se bat contre le gouvernement en place. Le sens s'est élargi à celui ou celle qui ne rentre pas dans le rang ou refuse d'adopter une certaine normalité par sa manière de penser, de vivre, de se vêtir ou de se comporter... En fait, tout le monde est un peu rebelle à sa manière et on peut même adapter ce mot aux animaux, aux plantes, aux arbres... Tenez, justement celui-ci : quelle mouche l'a donc piqué pour s'aller installer sur la roche en plein soleil, en plein vent, en plein froid, bref en plein inconfort juste pour narguer le troupeau de ses congénères en contrebas, bien serrés, bien à l'abri ? Il n'a même pas tenu compte de la présence et sans doute des conseils du vieux rabougris juste au-dessus qui n'a pas résisté aux intempéries !!

Pour ma part, j'aime à penser que le dictionnaire a fait une erreur et que "rebelle" / "rebel" (ne soyons pas à un néologisme près) signifie plus prosaïquement belle ou beau une seconde fois et que le mot désigne donc une espèce de plus-que-parfait de la beauté qui, et ce n'est un secret pour personne, se conjugue à toutes les personnes, à tous les temps, à tous les modes et ne connaît pas de frontières.

Je vous souhaite de joyeuse fêtes.

11 décembre 2016

Pinceau hake

C'est un pinceau plat, plus ou moins large en poils de chèvre. Il semble peu utilisé par les aquarellistes dont je suis régulièrement les démos sur You Tub.


On s'en sert pour faire des paysages souvent lacustres et il permet des fondus et des effets impressionnistes intéressants mais on y perd parfois en transparence. Je connais deux artistes qui maîtrisent bien cette technique : Dave Usher et Steven Cronin. C'est assez déconcertant de les voir à l'oeuvre car ils commencent leur mise en couleur par une feuille blanche sans aucun tracé préalable et on voit apparaître et se structurer d'un chaos informe, d'une bouillie de taches, un splendide paysage. Les détails sont bien évidemment effectués à l'aide d'un pinceau fin, tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

Pour réaliser l'aquarelle ci-dessus, je me suis inspiré d'un travail de Dave Usher.

7 décembre 2016

Fripouille

   Avez-vous remarqué combien les noms donnés à nos animaux domestiques leur conviennent souvent parfaitement ? Celui-ci s'appelle Fripouille. Il avoisine la décennie et le quartier lui appartient au point qu'un jour je l'ai surpris sur la banquette arrière de la voiture au moment de démarrer. Depuis quelques années, il ne rentre plus dans la maison en été, la chienne fait le ménage...

    Je l'ai trouvé installé à sommeiller sur son bout de mur en hauteur, au soleil et à l'abri des herbes et je crois qu'il n'a apprécié que très moyennement d'être photographié. Qu'un oiseau étourdi s'oublie un peu à proximité et l'erreur lui sera fatale. Il ne le mangera pas, il est trop bien nourri et choyé chez lui. Non, c'est plutôt histoire de vérifier s'il n'a pas perdu la patte, si la détente est toujours efficace, la griffe suffisamment acérée, l'oeil pareillement affûté bref si tout est en ordre, si la mécanique reste bien huilée.

   Je l'aime bien mais de loin... Sa présence a quelque chose de paisible et de réconfortant, sa souplesse et sa beauté sont un régal pour les yeux.  Fripouille est un chat, un vrai.

4 décembre 2016

Meuse




 Il est un vieux, peut-être très vieux chemin que j'emprunte souvent et j'utiliserais volontiers le néologisme homophone "d'empreinter" tellement mes chaussures s'en souviennent. Il longe la rivière Meuse qui s'amuse à jouer à cache-cache avec lui. Quand elle est calme et tranquille, elle s'écoule et s'étire grassement, paresseusement entre les pâturages et offre généreusement son eau au bétail, ses poissons aux hérons et pêcheurs, ses baignades aux enfants et aux chiens. C'est ainsi que je la préfère, fraîche, étincelante, joueuse, accueillante.

Quand elle est colère, elle sort de son lit, roule et reprend son territoire, submerge son domaine. Une année, alors qu'elle était particulièrement fâchée, elle a même inondé le chemin. On fait alors prudemment demi-tour, se disant qu'on reviendra plus tard une fois la crise terminée. Pas la peine d'essayer de la contrer, on y risque sa peau. Même les vaches le savent. Elles se regroupent alors peureusement sur les hauteurs et attendent qu'elle se calme ou qu'on les emmène ailleurs.