je vous souhaite une douce fin d'année et une belle année à venir.
Aquarelles, croquis aquarellés ou crayonnés ou coloriés ou encrés ou... de fragments de nature, tranches de vie, petits bouts d'endroits.
je vous souhaite une douce fin d'année et une belle année à venir.
L'hiver, le froid, le silence du grand sommeil de la nature à peine perturbée par la présence espiègle d'un animal, comme pour montrer que la vie est toujours là.
... En ce temps-là, j'étais crédule
Um mot m'était promission
Et je prenais les campanules
Pour les fleurs de la passion...
J'ai toujours aimé les saules.
"Partout où le sol est bien abreuvé d'eau douce, les saules ont tôt fait de prendre place et de prospérer" écrit Pierre Lieutaghi*.
Jadis courtisé par la médecine, les vanniers, les boulangers et fabricants de boîtes de fromage et de petite menuiserie, le saule semble aujourd'hui bien seul et abandonné. Ceux que je rencontre encore, finissent de mourir exposés aux intempéries auxquelles ils essaient tant bien que mal de résister. Ce n'est plus une espèce rentable et elle est vouée à disparaître.
Pourtant cet arbre a fière allure le matin, au lever de la brume alors que tout frissonne alentour.
*Pierre Lieutaghi, Le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux. Actes Sud, 2004.
Lors de ma petite échappée caussenarde, je me suis procuré "L'agenda 2021. Cévennes" illustré par de superbes photos de Thierry Vezon dont je me suis inspiré pour quelques aquarelles.
Ces chaos rocheux ont une beauté sauvage fascinante. Et malgré les explications scientifiques des géologues sur la présence de ces blocs immenses, il me plaît d'imaginer un arrêt brutal d'activité de géants dans des temps lointains. Pour une raison inconnue, ils auraient quitté leur chantier en laissant les choses en l'état.
Pour survivre, l'homme s'est de tout temps adapté à son environnement. Sur le Causse, il n'y a guère de bois mais la pierre est omniprésente. Les constructions sont massives, lourdes et solides.
Une belle région où la nature est souveraine. A visiter avec humilité et respect.
Avec la vague verte de l'écologie est apparu le concept de l'empreinte carbone d'un produit pour en (re)venir à l'idée que des biens produits et consommés sur place diminuent drastiquement ladite empreinte avec en corollaire une meilleure qualité car non bidouillée par l'industrie alimentaire.
On y fait différentes farines que des gens viennent acheter sur place et des boulangers vendent des pains succulents. Une petite économie locale est ressortie de terre. Cela ressemble à un conte.
J'ai eu l'occasion de visiter ce moulin et ce qui m'a impressionné, c'est la patience et l'ingéniosité humaine accumulées au fil du temps pour venir à bout des multiples problèmes techniques et réussir avec des matériaux grossiers et des réglages d'horloger à obtenir cette merveilleuse poudre plus ou moins grisâtre appelée farine qui depuis la nuit des temps est à la base de l'alimentation humaine. Respect et chapeau bas.
Le fil conducteur de cette page sera un aperçu de quelques paysages du Causse Méjean.
Et tout d'abord ce taureau sombre dans son enclos à quelques kilomètres de Hures a Parade. Impressionnant, il n'a pas arrêté de me fixer pendant que je le dessinais avec une partie de son harem et sa descendance. Respect...
Respect que n'ont pas eu les quelques milliers de raveurs qui se sont assemblés cet été sur la propriété voisine et que soi-disant personne n'avait vu venir sur le Causse Méjean (quand même entouré pour ne pas dire isolé par trois gorges profondes, et ce dans le Parc National des Cévennes !!!) Lieu où il est mal venu de laisser traîner un morceau de papier ou de plastique. Ces malpropres avaient abattu les piquets de l'enclos et laissé trois containers de saloperies, sans compter le coût de la sécurisation... aux frais du contribuable évidemment.
Près du hameau de La Citerne, un bout d'aperçu sur les gorges de la Jonte.
Le chaos du vieux Nîmes ainsi nommé à cause de ces blocs ruiniformes spectaculaires comme au hameau de Gally
Le latin "calx" a produit 'chaux', 'calcaire' 'Cauce' en occitan devenu 'Causse'.
"Méjean", 'Mèjio' en occitan, vient du latin "medius" = qui est au milieu.
Le Causse Méjean, est celui du milieu (entre le Sauveterre et le Noir). C'est le plus haut (entre 800 m et 1247 m d'altitude) et sa superficie approche les 340 km². Il compte 1,5 habitant au km², autant dire que la place n'y manque pas.
Je viens d'y passer une belle semaine avec l'idée de ramener quelques croquis aquarellés. Et pour commencer quelques croix nombreuses sur le Causse et belles de simplicité. Elles témoignent d'une ferveur catholique ancienne.
La croix du Buffre, le plus ancien calvaire du Causse.
Une croix de chemins près de Hielzas, elle aussi légèrement penchée.
- Papa, pourquoi les mûres sont rouges et pas noires ?
- Parce qu'elles sont vertes !
Bon, il y a plus fin, je reconnais... Néanmoins, je rends grâce à l'Almanach Vermot de m'avoir naguère ouvert les yeux sur les jeux de mots ou sur les dessous de certaines expressions si vous préférez. C'est en effet par ce mini dialogue que j'ai compris, alors que j'étais tout gamin, qu'on pouvait s'amuser avec des mots. Découverte fabuleuse que je n'ai pas fini d'étendre et d'explorer. Et le souvenir de cet instant resurgit à chaque fin d'été quand j'aperçois ces fruits le long des haies.