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27 décembre 2014

Goncourt. Le prix

Peut-on parler de Goncourt sans évoquer,












ne serait-ce qu'une seule fois












le prix ?











Alors voilà, l'occasion était trop belle













et  se passe de commentaire.




















Bonne année














21 décembre 2014

Goncourt. Chasse-roues

     Deux petits croquis aquarellés, l'un très pigmenté, presque gouaché, l'autre plus léger autour d'un même thème : le chasse-roue ou chasse-moyeux ou boute-roue qui remettait "dans le droit chemin" la charrette qui serrait trop près l'angle d'une maison ou d'une porte cochère.


Fixée au sol et au mur, elle a pu servir accessoirement de chasse-roue au coin de la maison. Et puis d'anciens propriétaires ont prolongé la demeure par un muret grillagé pour fermer une petite cour intérieure. La pierre est restée. C'est l'anneau qui a attiré mon attention. Il est proprement scellé, du travail de professionnel. Il a été posé là pour y attacher un animal, sans doute un chien. Comme il ne comporte pas de traces d'usure, il me plaît de penser qu'il n'a servi qu'occasionnellement.



J'ai parcouru tout le village pour finalement me rendre compte que ce que je cherchais était à quelques mètres. On a tendance à retirer les chasse-roues pour éviter d'abîmer les voitures qui ont pris la place des charrettes dans les anciennes granges devenues des garages. Inversion des valeurs : avant, on protégeait les murs...

17 décembre 2014

Goncourt. Croix du pont



A la voir de loin, c'est une croix en métal ouvragé. De près, c'est un travail d'orfèvre.

En faisant quelques recherches (il est vrai très superficielles), j'ai été surpris de ne pas trouver une seule mention de cette croix en fonte magnifiquement ciselée. Elle est située à côté du Pont des Tilleuls qui enjambe la Meuse et peut-être remplace-t-elle une autre plus ancienne (saccagée par la tourmente révolutionnaire ??) qui aurait pu indiquer l'extrémité du village en même temps que la frontière entre le Royaume de France et la Lorraine. Celle-ci date vraisemblablement du XIX ème siècle et montre l'immense maîtrise du savoir-faire des maîtres fondeurs de cette époque. Le canton de Bourmont possède quelques belles croix et calvaires anciens que je ne manquerai pas de mentionner au fil de mes pérégrinations.

Crayon, gouache et aquarelle (juste pour le bleu du ciel).

10 décembre 2014

Goncourt. Roses trémières


J'aime les roses trémières pour leur charme champêtre et leur rusticité quand elles tapissent et égaient un vieux mur, maquillent et ravivent une façade défraîchie, décrépie, toute piquetée et tachée par le temps. Elles attirent le regard et donnent du caractère à ce qui n'en a pas, au banal, à l'ordinaire, au fade, à l'insipide, à l'ennui d'une fin d'après-midi d'été.

Alors voilà un bouquet de soleil pour colorer un peu la grisaille ambiante. Cadeau.

4 décembre 2014

Lézarder à Goncourt



J'avais photographié ce saurien en août dernier à Goncourt et mon cerveau -il me faut présentement l'avouer- parfois un peu fêlé cherchait matière à faire un petit commentaire en relation avec l'image. Comme point de départ, le verbe "lézarder" me trottait dans la tête. Mais comment réunir l'animal et le verbe à Goncourt ? Le TLF (Trésor de la Langue Française) ne s'intéresse qu'aux crevasses et autres fêlures d'un mur, d'une façade, voire aux rides profondes d'une peau. Je me tourne alors vers le Grand Larousse de la Langue Française : bingo !! En seconde position je trouve : 2) Lézarder, v intransitif (de lézard , av. 1896, Goncourt). Paresser, flâner comme un lézard. "Je voudrais paresser, lézarder" (Goncourt)".

Vouï, tu as bien lu, lectrice ou lecteur assidu qui me fait l'honneur de venir régulièrement ramasser les débris de mes élucubrations, c'est l'Edmond ou le Jules (de) Goncourt qui aurait employé ce verbe pour la première fois avec ce sens quelque part dans leur production ou leur journal (d'aucuns parleraient d'éructations) et , c'est un scoop, il aurait même trouvé ça tout seul (ndadcb*) !

Et sais-tu où j'ai surpris ce reptile patté ? Au terrain de camping pour camping-cars de Goncourt, là ousque justement les Zollandais, les Zallemands et les Zanglais viennent lézarder un peu.

*ndadcb : note de l'auteur de cette bouillie.

27 novembre 2014

Retour aux fondamentaux


L'exercice porte sur les valeurs d'une couleur. (On entend par valeur d'une couleur son degré d'intensité entre clair et foncé). L'objet à représenter est une feuille morte accrochée à un bout de tige.


A gauche : le sujet est traité au crayon en valeurs de gris. Les principales valeurs utilisées, par référence à la languette témoin du bas sont : 1, 5-6, 9 et 10.



A droite le sujet est repris en sépia avec en-dessous l'éventail des valeurs que permet cette couleur. Il s'agit d'utiliser les différentes valeurs sépia dans des proportions similaires aux gris du premier dessin.




Un plastique vert transparent grise les couleurs et permet de mieux comparer les valeurs colorées avec celles du dessin au crayon.



Le rôle des valeurs est essentiel dans une peinture. Elles créent des illusions de volume, de lumière, d'atmosphère ou d'espace. Ici, ce sont les volumes et la lumière que traduisent les valeurs.

21 novembre 2014

Simplet


Goncourt, rue du Pont. Il faisait chaud cet après-midi là. 
Elle siestait sur le pas de sa porte. J'ai voulu la surprendre dans son sommeil.
Hélas, trop pataud... Un regard de commisération : "Et tu t'imaginais vraiment que tu allais passer inaperçu ??  Pfff !!

16 novembre 2014

Goncourt, pont des tilleuls



Pour renouer avec le canton de Bourmont, voici le pont de Goncourt dont la construction remonte probablement au XVIII ème siècle, peut-être avant... ?? Le village est situé sur la rive gauche de la Meuse. La rivière marquait la frontière naturelle entre la Lorraine et le royaume de France. (La Lorraine devint française en 1766 à la mort de Stanislas Leszczynski, dernier duc souverain, ex roi de Pologne et beau-père de Louis XIV).

Un peu en amont du pont, la commune a aménagé une aire de stationnement ombragée pour camping-cars et on peut voir au beaux jours et jusqu'à l'arrière-saison des vacanciers de passage se reposer après une journée de conduite. Certains, devinant sans doute que la région possède des charmes cachés, n'hésitent pas à s'attarder un peu. On en voit de temps à autre se hasarder à pied ou à bicyclette sur les chemins balisés. Ce sont surtout des Hollandais et des Allemands, parfois des Anglais et c'est toujours un grand plaisir de pouvoir échanger quelques mots. En joignant le geste à la parole quand elle fait cruellement défaut, on finit par se comprendre un peu.

Aquarelle hors cadre : environ 38 cm x 25 cm. Papier Daler Rowney, 300 g, grain fin.


Voilà, je suis revenu sur l'aquarelle pour assouplir un peu la masse du buisson devant le pont.

12 novembre 2014

Croquettes






Le patron d'une grande surface de Neufchâteau avait organisé en fin de semaine dernière une petite rencontre - expo avec des peintres locaux dans le grand hall du magasin. Je m'y suis rendu dans l'après-midi du samedi pour croquer un peu...



8 novembre 2014

Boulot et taoïsme


"J'ai du boulot chez moi". Qui n'a jamais entendu cette phrase ? Elle empêche parfois de tourner en rond, elle sert aussi parfois de prétexte pour ne pas rester dans un endroit déplaisant ou pour ne pas se déplacer. Mais qui pense au végétal ?

Les dernières feuilles s'envolent et disparaissent. L'arbre se met au repos. Il est tranquille. Tout est prêt pour le renouveau. Faire ce qu'il faut et pratiquer le non-agir. Le boulot serait-il taoïste ?

Petite aquarelle, environ 21 cm x 10 cm hors cadre. Papier lanaquarelle, 100 % coton, grain satiné.

3 novembre 2014

De saison



C'est un rosier grimpant qui garnit la façade d'une maison amie où j'ai passé la fin de semaine. Dimanche matin, en regardant tomber la pluie par la porte vitrée, la plante était secouée par les bourrasques. Il y avait un sécateur à portée de main et j'avais emporté de quoi peindre. Alors...

28 octobre 2014

Hors saison


Bon, j'ai fait une sortie de route... Le printemps est encore loin et l'aquarelle n'a aucun rapport avec le canton de Bourmont que j'ai commencé à croquer.

- Mais alors pourquoi as-tu peint ce bout de branche de pommier en fleur ?

- Voilà lecteur curieux : samedi et dimanche dernier il y avait une exposition de peinture à Liffol-le-Grand près de Neufchâteau à laquelle j'étais invité à présenter quelques tableaux et à faire une petite démo.

- Cela n'explique pas ce bout de...

- Attends lecteur impatient, le thème était l'arbre, la nature et il y avait déjà quelqu'un qui représentait l'automne alors j'ai opté pour le printemps, saison des promesses et de l'espoir.

Aquarelle hors cadre : 24 cm x 18 cm. Papier Hahnemühle Quattro, 300 g, grain fin.

25 octobre 2014

Edmond et Jules

Difficile de présenter le village de Goncourt sans commencer par Edmond et Jules, les deux frères à l'origine de l'Académie Goncourt (créée en 1896, constituée officiellement en 1902 et reconnue d'utilité publique en 1903).

 Quel est le rapport avec la commune ? Leur arrière grand-père, Claude Huot, avocat à Bourmont avait acheté en 1786 le domaine de la Papeterie sur le territoire de Goncourt. La famille anoblie put porter le nom de Goncourt. Quelques séjours avaient amené les deux frères chez leur grand-père à Breuvannes situé à une quinzaine de kilomètres de Bourmont. Ils auraient (peut-être) également séjourné à Goncourt (???).

Pour davantage de renseignements sur les deux frères, je vous invite à consulter les sites idoines.

18 octobre 2014

Bourmont


Et voici, pour terminer la séance sur le chef-lieu de canton, une vue assez inhabituelle de Bourmont. Au bas de la rue de la Ferrée, un chemin sur la droite ouvre sur cette partie du bourg qui semble enchâssée dans un écrin d'arbres avec au fond l'ancienne collégiale st. Florentin et un peu en contrebas l'église paroissiale st. Joseph. La "petite cité de caractère" s'étale entre ces deux édifices sur l'autre versant jusqu'au bas de la colline.

Aquarelle hors cadre environ 23 cm x 30 cm. Papier Canson, Montval, 300 g, grain fin.

12 octobre 2014

Parc des roches

 Il y a longtemps, mais très longtemps, la falaise en corniche derrière Bourmont s'est écroulée en un immense éboulis sur une surface de 3 ha environ. C'est devenu un lieu de promenade et d'escalade à la belle saison et enfin un site classé en 2009. Jusque là, rien d'extraordinaire ! Ce qui m'a intrigué la première fois que je m'y suis rendu, ce sont les multiples constructions en pierre sèche qui n'ont apparemment aucune utilité : escaliers menant nulle part, pièces et fenêtres borgnes, arceaux à même la falaise et même un pont reliant deux énormes blocs de rochers etc... Pourquoi a-t-on taillé des tonnes de pierres ? Pourquoi les a-t-on assemblées ? Pourquoi tous ces travaux incompréhensibles dans un chaos de roches ?

D'abord carrière de pierres désaffectée (il a fallu construire et reconstruire Bourmont), le site a ensuite servi d'école de taille de pierres avant 1820. Il s'agit en fait de chefs-d'oeuvre de fin d'apprentissage de maîtres tailleurs et maçons laissés à la postérité.

Ps : Boule est venue subrepticement se mêler au paysage pendant que je prenais les photos. Veuillez l'en excuser mais des fois elle se prend pour une star...

8 octobre 2014

Ruelle des chanoines

Bourmont. L'église Notre-Dame, ancienne collégiale (= église confiée à un groupe de chanoines) a été classée monument historique en 1980. Sa construction remonte à 1754. Elle a été bâtie sur l'ancienne chapelle castrale ou chapelle du château de Bourmont dont la destruction est contemporaine de celle de la Mothe (1645). Deux beaux arcs-boutants surplombent la ruelle des chanoines et lui donnent un air vieillot et moyenâgeux assez caractéristique et plaisant. Bourmont s'enorgueillit en effet du titre de "Petite cité de caractère". Voui Madame !

3 octobre 2014

C'est écrit sur l'affiche


Artiste aquarelliste, ça y est, j'ai pris du galon !! C'est écrit là, sur l'affiche. Elle a été concoctée par les services idoines de la ville de Contrexéville qui m'a proposé et permis d'exposer des aquarelles durant tout le mois d'octobre dans un salon du casino. Et comme on n'y fait pas les choses à moitié, il y aura même un vernissage le samedi 4 octobre. 

Si vous passez par là ou habitez dans le coin, prenez donc la peine d'entrer. C'est libre et ouvert tous les jours à partir de 11 heures. Vrai, c'est écrit là sur l'affiche.

29 septembre 2014

Ceci n'est pas un puits

"Tu vois ? Une fois résolu, un problème est d'une simplicité atterrante." Paul Coelho, Le pèlerin de Compostelle.

D'habitude, les puits sont à l'arrière des maisons, dans les jardins. Celui-ci a été placé là pour la décoration côté rue. Il y a longtemps, je me suis un moment questionné sur la présence de l'eau à Bourmont situé à environ 500 mètres d'altitude. J'ai enfin compris quand j'ai fait le lien avec Marie-Fontaine située un peu plus bas et qui n'est qu'un des déversoirs de la nappe phréatique retenue par une couche d'argile qui affleure partout à flanc de coteaux et qui marque la fameuse limite argilo-calcaire visible partout dans la région par la séparation très nette des prairies et des forêts. Bourmont et ses fossés n'étaient jamais à court d'eau. Oh !!!


25 septembre 2014

Bancs (presque) publics


Bourmont. De vieux, non, très vieux bancs de pierre s'adossent à certaines maisons côté rue. Quel âge ont-ils ? Seuls quelques pigeons s'y bécotent parfois mais comme la place ne leur manque pas ailleurs, il faut être chanceux pour les surprendre. Il existe bien sûr çà et là un banc avec quelqu'un qui prend le frais, qui passe le temps, qui s'accorde un moment de calme.... Témoins d'une certaine convivialité passée, parfois d'échanges pas forcément cordiaux, ces bancs restent désespérément muets. Pourtant, combien il serait intéressant et passionnant de pouvoir un jour activer leur mémoire pour les faire parler ! D'anciennes photos montrent des femmes assises, occupées à différentes tâches, des enfants, des gens... Les rues étaient bien plus animées autrefois. Leur statut a changé. Elles sont devenues dangereuses, circulation oblige.

Aquarelle et crayons de couleur pour l'une. Saurez-vous la reconnaître ?

19 septembre 2014

Sol lucet omnibus


Le soleil luit pour tous. Bourmont, rue du général Leclerc, placardé au dos de l'ancienne chapelle du couvent des Annonciades, le cadran solaire existait déjà au lendemain de la première guerre mondiale. Peut-être est-il plus ancien. Inlassablement, obstinément, il rappelle discrètement au passant qu'il a droit à sa place au soleil même si ce dernier peine parfois à se montrer.

12 septembre 2014

Vigne buissonnière



Bourmont. A l'entrée de la rue du général Leclerc en venant de Marie Fontaine, il y a un petit chemin à gauche qui passe pratiquement inaperçu et qui descend sur les jardins et vergers au-dessus des anciens fossés. Un pied de vigne avec ses grappes bleu-foncé s'accroche au mur côté sud de la maison. L'endroit est discret, désuet et un peu hors du temps et pourtant la rue est à 10 mètres.

Petite aquarelle : 21 cm x 27 cm avec cadre, papier Lana 300 g, grain fin. Je la présenterai demain samedi et dimanche à l'exposition annuelle de Circourt -sur-Mouzon (88 300).

Réponse à la question de la page précédente : aquarelle pour les heurtoirs, gouache pour les portes (rouge et orange).

10 septembre 2014

Heurtoirs


En me promenant dans cette rue, je me suis rendu compte que de nombreuses portes sont dotées de heurtoirs, certains magnifiquement ouvragés. Produits manufacturés ou travaux d'artisans ? Je ne saurai le dire. Ces modestes objets ont une histoire, une âme. Ils nous parlent d'une époque d'avant. Ils évoquent parfois une certaine aisance affichée aux demeures bourgeoises, aux  lourdes et épaisses portes en chêne massif plusieurs fois repeintes. Beaucoup sont fermées une partie de l'année. Elles sont les gardiennes de maisons désormais de vacances.
Travail à la gouache et à l'aquarelle. Saurez-vous distinguer ce qui revient à chaque technique ?

7 septembre 2014

La vieille porte



L'entrée est un peu de guingois. Depuis le temps, le sol a un peu travaillé. La pierre de seuil a été usée par des millions de pas. A quand remonte sa construction ? Sans doute au XVIII ème siècle, peut-être avant.... Le cintre du haut était probablement fermé à l'origine. Un jour on l'a remplacé par une fenêtre pour laisser entrer un peu de lumière.
La porte de chêne fortement cloutée est bien vieille également. Fin du XIX ème, début du XX ème ?? Je me plais à imaginer que le propriétaire d'alors, jeune marié, avait fait façonner par le forgeron ces deux coeurs superposés pour la serrure et le heurtoir agrémenté d'une petite dentelle en fer. L'électricité et ses premières sonnettes aigrelettes n'avaient pas encore pénétré dans les foyers. Le couloir humide et sombre faisait suffisamment caisse de résonance pour avertir les occupants.

1 septembre 2014

Rue des anciens fossés




Rue des anciens fossés, le nom ne prête pas à confusion : il signale un fossé et donc des murailles. Il y avait aussi un château. La cité était autrefois fortifiée.
"Le château et la ville de Bourmont étaient ceints d'un mur épais de 6 pieds en certains endroits (environ 2 mètres). [...] le mur était défendu par un fossé large et profond creusé dans le roc. [...] Il ne reste aujourd'hui qu'une partie des tours et du château et quelques pans de murailles" D'après Dom Calmet, Notice de la Lorraine.
Le bénédictin avait écrit ce texte dans la première moitié du XVIII ème siècle et déjà, il ne restait plus rien des remparts. Les trois sièges de la Mothe avaient en effet occasionné des dégâts collatéraux comme ils disent aujourd'hui, et Bourmont fut détruite et vidée de ses habitants. Et puis des gens sont venus, revenus. On a reconstruit avec des débris sur place, on a complété avec des restes de la Mothe. Et puis on a fait des vergers et des jardins en terrasses avec quelques passages qui permettent un accès direct entre les maisons du haut et les terrains plus bas au niveau des anciens fossés. Reste encore un nom de rue pour garder la mémoire.

27 août 2014

Rue de la Ferrée




Il existait des voies ferrées bien avant l'invention des locomotives !
Le parler local dit "rue de la Fré" ou plus simplement "la Fré". Goudronnée au départ, elle retrouve rapidement son aspect habituel de chemin pentu qui longe les jardins et descend vers les prés et le champs et un peu plus loin vers les bois. Elle rejoignait "la Vieille Voye" qu'on dit romaine et qui menait à la Mothe. Son nom témoigne d'une activité qui avait atteint son apogée au XIX ème siècle : l'extraction et la transformation du minerai de fer en métal dans de nombreuses fonderies. Les résidus vert-sombre et noirs de pierres vitrifiées et de métal qui restaient après chaque coulée étaient dispersés. Ils servaient souvent à empierrer les chemins et voies de communication (à les ferrer) d'où probablement le nom qu'on peut rattacher à la longue liste des "ferrières" qu'on trouve en France. C'était paraît-il un excellent isolant. On en mettait parfois une épaisse couche sous les planchers des rez-de-chaussée. Il n'y avait pas de fonderie à Bourmont. Il fallait donc charroyer les résidus depuis la plus proche. La chose était vraisemblablement assurée par les corvées sous l'Ancien Régime.

23 août 2014

Armoiries de Bourmont


"Coupé au premier d'azur à une montagne d'or surmontée d'un alérion d'argent accosté à dextre d'un soleil d'or et à senestre d'une lune figurée d'argent, au deuxième d'argent à deux bars adossés d'azur accompagnés de quatre croisettes recroisetées au pied fiché du même".

Voici deux interprétations à la gouache du blason de Bourmont d'après le blasonnement précédent. La première assez bonhomme est la plus connue et la plus reproduite dans la région et une seconde plus près, à mon sens, du descriptif. La partie haute ou premier coupé, représenterait la colline de la Mothe, ville citadelle détruite en 1645 sur l'ordre de Mazarin parce qu'elle portait ombrage au roi de France. Le duc de Lorraine avait en effet eu le mauvais goût de prendre parti pour son suzerain l'Empereur, contre son cousin le roi de France !!... Impardonnable.
Le deuxième coupé reprend les armoiries des comtes de Bar avec notamment les deux barbeaux adossés. Les termes droite et gauche (dextre, senestre) concernent le chevalier qui est en principe derrière l'écu. Pour nous, il faut inverser. Mes connaissances en héraldique s'arrêtent là.


19 août 2014

Edmond Haraucourt


    "Voilà. Je suis né en 1856, par un pluvieux matin d'octobre, sur une colline du Bassigny, à Bourmont, non loin de Domrémy où naquit Jeanne d'Arc ; la Meuse coule au pied du coteau sur le versant duquel s'érige ma maison natale..." Extrait : Mémoires. Des jours et des gens

      Qui a seulement entendu parler d'Edmond Haraucourt, illustre inconnu né à Bourmont ? On reconnaîtra peut-être dans le rondel de l'adieu ci-dessous l'unique vers qui aura pu lui donner une once de célébrité : "Partir c'est mourir un peu" -oui, c'est de lui- qu'une contrepéterie de mauvais goût (mais alors très mauvais) "Martyre..." contribue à pérenniser.

     J'ignore et ne comprends pas très bien pourquoi on est allé placarder cette belle pierre émaillée derrière l'escalier de la porte d'entrée de la maison du bailli ! Pauvre personnage illustre et oublié, je me plais à imaginer qu'en taquinant la muse tu cherchais aussi à lutiner timidement un peu la gloire. Elle ne fit pas la sourde oreille, elle fut seulement distraite. Même dans ton bourg natal, ta discrétion perdure et continue à te faire de l'ombre.


15 août 2014

Maison du bailli (2)


Les personnes fortunées faisaient poser des gargouilles aux angles de leur toiture. Sculptures de créatures souvent extraordinaires et grotesques, elles sont des témoins muets et discrets d'une époque où les eaux de ruissellement se déversaient sans vergogne dans la rue qu'elles nettoyaient de leurs immondices. Il fallait alors garder le haut du pavé pour éviter de trop se faire éclabousser.

Sous le toit, une partie de la magnifique charpente témoigne du savoir-faire des maîtres charpentiers qui arrivaient à faire tenir l'ensemble par tenons et mortaises. Chapeaux bas et respects Messieurs !!

12 août 2014

Arum tacheté


A quelques mètres de Marie Fontaine, sur tapis vert, la nature joue la complémentarité.

"Touche pas, c'est poison !!" Combien de fois ai-je entendu cet avertissement quand j'étais gamin ? Des dizaines, voire plus, de fois. J'obéissais... Et puis j'ai appris à mettre des noms, à distinguer ce qui est poison de ce qui l'est moins, de ce qui ne l'est pas, de ce qui est bon, parfois succulent. L'Arum maculatum ou arum tacheté ou gouet ou pied-de-veau est très toxique, très vénéneux. On le trouve sur les sols argileux, riches en calcaire, dans les forêts humides du bord de l'eau.

10 août 2014

La maison du bailli


"La maison renaissance sise à l'angle [...] est incontestablement le fleuron du vieux Bourmont. Appelé la maison du bailli -(à partir de la fin du XIX ème siècle)- ce bel hôtel particulier fut construit dans la seconde moitié du XVII ème siècle par Bertrand le Hongre, d'abord lieutenant du sénéchal de la Mothe et Bourmont puis procureur général de Lorraine..." (Extrait des Cahiers Bourmontais n° 4, août 2005).

J'ai eu l'occasion de visiter récemment en toute liberté et pour la première fois ce très beau bâtiment qu'une association locale essaye, avec peu de moyens, d'entretenir et de valoriser. 

Dessin au crayon, encre et gouache à partir d'une photo.

8 août 2014

Promesses



Rubus fruticosus ou mûre est une plante commune à la lisière des bois, dans les clairières, les champs, les jardins. Les fruits savoureux sont riches en vitamine C. On les utilise pour fabriquer du sirop, de la liqueur, du vin et une délicieuse gelée.

Quelques dictons liés aux noisettes : "Année de noisettes, année de fillettes". En basse Bretagne on disait que "si un garçon entre en ménage une année où il y a beaucoup de noisettes, il aura beaucoup d'enfants".
"Elle a croqué sa noisette" disaient les mauvaises langues d'une fille qui ne pouvait plus cacher qu'elle n'avait pas seulement disputé les fruits aux écureuils.

4 août 2014

Marie Fontaine



Alors voilà, cela fait des jours que je tournais autour. Je ne savais pas comment l'aborder. Elle restait encore incertaine, lointaine, confuse. Et puis un matin, en me rasant, la v'là qui arrive et me dit : "Tu vas croquer, dessiner, peindre le canton de Bourmont, commune par commune, en prenant tout ton temps, sans souci de plan ni de sujet dans le beau et tout neuf carnet que tu viens d'acheter.

J'ai commencé par me rendre à Marie Fontaine. C'est un filet d'eau à débit variable qu'un tuyau amène du coteau dans une auge. Il y avait justement quelqu'un qui faisait sa provision d'eau. Il a posé sa bouteille le temps d'une photo. 

Voilà donc le fil conducteur des pages à venir qui seront entrecoupées par d'autres sujets au gré des rencontres, des voyages, des envies, des occasions en essayant de mettre mes pas dans ceux de Wang Wei : "Parfois, errant, je rencontre un ermite. On parle, on rit, sans souci du retour".

1 août 2014

La Mare au Diable



"On l'appelait La Mare au Diable car ses brumes, le soir, égaraient les voyageurs"
  Aurore Dupin alias George Sand

Troisième aquarelle sur le thème "L'arbre" pour une exposition locale qui aura lieu le mois prochain et à laquelle je participe chaque année.

Aquarelle hors cadre : 38 cm x 28 cm. Papier Moulin du Coq, 325 g, grain fin.

26 juillet 2014

Brut de fonderie

Et voici pour terminer cette série de croquis "dits présentables" du stage en Bretagne celui-ci, brut de fonderie car il reste des traces de crayon et d'essais de couleurs, avec l'appréciation orale de Yann que je lui ai demandé de noter et de signer (pour être certain de ne pas l'avoir rêvée) !!!

Il s'agissait de faire ressortir les branches, le tronc, les herbes et le chemin par des contrastes forts.

22 juillet 2014

Le phare d'Erquy



J'ai dû recommencer le croquis tellement il était faux ! Celui-ci, refait rapidement, est un peu plus conforme dans les proportions et les couleurs. S'il n'est pas plus complet, c'est parce qu'il a fallu changer d'endroit et de sujet.

18 juillet 2014

Propre / Sale


"Ton dessin est correct mais tes couleurs sont sales".

Que faut-il entendre par "des couleurs sales " ? Ce sont des couleurs ternes, grisâtres qui manquent de fraîcheur et de transparence.

 Pour obtenir ce résultat, il suffit de :
- se servir dans des godets qui ne sont pas nettoyés au préalable. (Certaines couleurs comme les jaunes sont très sensibles)
- se servir d'une palette colorée par de nombreuses utilisations
- mélanger plus de trois couleurs
-ne pas laisser les pigments se mélanger eux-mêmes en intervenant trop avec le pinceau.

Pour obtenir des couleurs "propres", il suffit :
- d'utiliser des pigments, de l'eau et des pinceaux propres
- de charger le pinceau avec la quantité adéquate de couleur et d'eau
- de lâcher le tout rapidement sur le papier sans trop intervenir mais juste ce qu'il faut pour que les pigments puissent "travailler"
- d'éviter d'y revenir (et c'est le plus difficile) pour essayer d'aider les pigments à mieux de mélanger.

C'est pourtant simple !!


15 juillet 2014

Avant - Après

En stage croquis avec Yann Lesacher à Erquy (Côtes d'Armor) du 2 au 4 juillet 2014. L'exercice consistait à représenter des rochers que la mer montante recouvrait doucement. Voici donc le résultat agrémenté de quelques critiques.

AVANT


C'est pas ça que je vois devant moi ! D'abord l'oblique est beaucoup trop prononcée. Mets un crayon à l'horizontale devant tes yeux et évalue correctement cet angle. Et pis tes pierres sont trop rangées. Tu n'as pas représenté ce que tu as en face de toi. Ne range pas les pierres ! Le éléments ne sont pas rangés.
 Et pis ce poteau : il est moins grand, plus fin...! Eteins ton cerveau. N'invente pas. Tout est là devant toi !

APRES


Ah oui, je préfère ça. Tes pierres paraissent plus naturelles. Attention, tes couleurs sont tristounettes.

Pas évident d'éteindre son cerveau pour voir clair !

"Va prendre tes leçons dans la nature" Léonard de Vinci

13 juillet 2014

Villandry

Encore un croquis rapide, trop rapide, d'une aile de ce magnifique château achevé vers 1536, surtout célèbre par ses somptueux jardins et ses grands espaces tirés au cordeau parfaitement entretenus.

10 juillet 2014

A gauche et à droite

A gauche, en attendant l'arrivée du bus, un croquis rapide, non très rapide, de Florence notre charmante, non très charmante accompagnatrice au cours d'un séjour dans le Val de Loire en juin dernier.

A droite, l'iris des marais, un essai de peinture à la manière chinoise et ce n'est pas gagné !! Cela consiste à laisser une trace de pinceau et une seule pour chaque élément représenté sans dessin préalable. Des couleurs peuvent être mélangées dans l'humide ou être ajoutées c'est à dire superposées à sec.

7 juillet 2014

Chinon



    Bon, j'étais parti quelques jours et puis des occupations diverses et prioritaires au retour avant un autre départ pour un stage de trois jours avec Yann Lesacher du côté de Pléneuf-Val André dans les Côtes d'Armor.... De tout cela quelques croquis rapides à peu près présentables et une remise en question salutaire qu'il faut digérer.

    Le château de Chinon se relève tout doucement de ses ruines. C'est là que le 25 février 1429 Jeanne aurait reconnu Charles VII pour ensuite l'accompagner à Reims.