La maison était encore habitée il y a peu d'années par une dame âgée et son petit chien. Elle est la dernière d'une série d'habitations accolées le long de la RN 74. Sa construction remonte sans doute au XIX ème siècle, vraisemblablement à l'emplacement d'une autre plus ancienne.
La porte d'entrée en chêne avec sa structure en chevrons est d'une facture assez commune dans la région. A droite, la cuisine dont les volets fermés montrent des persiennes savamment découpées qui doivent projeter une belle lumière sur le sol et le mur opposé.
A l'étage, une chambre aux volets également clos. Il y a quatre fenêtres en tout sur la façade bien défraîchie. L'ensemble patiente stoïquement en attendant une hypothétique rénovation.
La maison comme quelques autres a connu l'époque des colporteurs qui vivaient dans le village aux XVIII ème et XIX ème siècles. Il s'appelait Harréville-sur-Meuse et a été rebaptisé Harréville-les-Chanteurs le 7 mars 1907 en souvenir de ces femmes et hommes qui partaient sur les chemins et les routes souvent de septembre à juillet de l'année suivante à pied, parfois avec une charrette tirée par une bête pour vendre des images pieuses, chapelets, cornets de st. Hubert, livres et tissus en chantant des complaintes et mélopées pour annoncer leur venue. Le toponyme se veut le garant de cette mémoire.
Marcel tu as vraiment le sens du détail, cette façade a l'air réelle, c'est fou.
RépondreSupprimerJe me suis toujours demandé pourquoi les volets étaient ajourés. Surtout dans les chambres.
Je ne sais pas non plus ce que sont les cornets de st Hubert. Ce dernier étant le patron des chasseurs est ce des cartouches ? ;-)
Passe une belle journée.
Le cornet de st. Hubert était une sorte de clou qui avait été bénit et qu'en principe on avait frotté à un tissu porté par le saint. Il fallait le rougir au feu et l'appliquer sur la plaie d'un animal mordu et susceptible d'avoir la rage. La bête était ensuite mise en neuvaine et si elle s'en sortait, elle était considérée comme guérie. Le cornet ne "fonctionnait" qu'avec des animaux.
SupprimerUn billet passionnant , j'aime beaucoup la petite Histoire qui , en réalité, complète et explique la grande Histoire .
RépondreSupprimerDes maisons , comme celle-ci, qui sont le témoin d'une vie , d'une époque et qui s'endorment faute de propriétaire .Cela me fait toujours de la peine.
Tes aquarelles sont superbes et tellement expressives.
Belle journée Marcel
Oui, c'est toujours un peu douloureux de voir une bâtisse abandonnée, livrée aux aléas de la météo.
SupprimerJe suis plus curieuse que Aude et j'ai cherché ce qu'est le cornet de st Hubert; et quel joli nom Harreville les chanteurs; Espérons que cette maison trouvera un investisseur pour sa rénovation;
RépondreSupprimerBelle aquarelle,tu vas nous faire visiter ainsi ton village?
C'est le troisième village que je compte présenter.
SupprimerLa reproduction de cette maison ancienne est superbement réalisée. Les détails et les couleurs sont géniaux, tout est tellement vrai.
RépondreSupprimerJe reviens de consulter Google, j'ignorais également ce qu'étaient les cornets de St Hubert... et ce n'est pas des cornets de bonbecs....
Merci & Bravo.
Je crois que l'invention des bonbecs est relativement récente.
SupprimerAlors là moi j'aime beaucoup
RépondreSupprimerA bientôt
Sympa, merci Christian.
Supprimerpassionnant, ton commentaire.Je dis bravo à c e nouveau nom maintenant que j'en connais l'histoire...c'est une belle raison de ne pas oublier....moins débile que de débaptiser les côtes du nord et la loire inférieure pour des raisons de soit disant prestige....très belles aquarelles aussi,merci pour cet article...
RépondreSupprimerLe nom est en effet original et a été choisi sans débat, à l'unanimité paraît-il.
Supprimerj'aime ces couleurs
RépondreSupprimerMerci l'Angevine.
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