J'avais photographié ce saurien en août dernier à Goncourt et mon cerveau -il me faut présentement l'avouer- parfois un peu fêlé cherchait matière à faire un petit commentaire en relation avec l'image. Comme point de départ, le verbe "lézarder" me trottait dans la tête. Mais comment réunir l'animal et le verbe à Goncourt ? Le TLF (Trésor de la Langue Française) ne s'intéresse qu'aux crevasses et autres fêlures d'un mur, d'une façade, voire aux rides profondes d'une peau. Je me tourne alors vers le Grand Larousse de la Langue Française : bingo !! En seconde position je trouve : 2) Lézarder, v intransitif (de lézard , av. 1896, Goncourt). Paresser, flâner comme un lézard. "Je voudrais paresser, lézarder" (Goncourt)".
Vouï, tu as bien lu, lectrice ou lecteur assidu qui me fait l'honneur de venir régulièrement ramasser les débris de mes élucubrations, c'est l'Edmond ou le Jules (de) Goncourt qui aurait employé ce verbe pour la première fois avec ce sens quelque part dans leur production ou leur journal (d'aucuns parleraient d'éructations) et , c'est un scoop, il aurait même trouvé ça tout seul (ndadcb*) !
Et sais-tu où j'ai surpris ce reptile patté ? Au terrain de camping pour camping-cars de Goncourt, là ousque justement les Zollandais, les Zallemands et les Zanglais viennent lézarder un peu.
*ndadcb : note de l'auteur de cette bouillie.