Il est plus que probable que partout dans le monde et à toutes les époques, des penseurs, des sages ont éprouvé la nécessité de lâcher prise dans la frénésie ambiante et avec leurs mots ont fait l'éloge de la lenteur.
Voici quelques exemples notés au hasard de mes rencontres :
Sénèque : L'homme doit se libérer d'un excès de travail
que le zèle ou l'urgence ont poussé à un tel point
que l'individu n'a plus le temps de réfléchir
sur lui-même et sur le sens de sa vie.
Sagesse asiatique : Maintenant est primordial et inclut
l'univers entier, changeant et impermanent.
Le bonheur provient de l'attention des petites choses.
Le malheur, de leur négligence.
Steve de Masco, maître Kung-Fu : Rappelez-vous de profiter du voyage
pas à pas, moment par moment.
Il n'y a aucun raccourci.
Philippe Val, (un jour sur France inter) :
Faire l'éloge de la rapidité
c'est faire l'éloge de la médiocrité.
Et enfin Jean-Pierre Chabrol in Colères en Cévennes.
Je ne veux pas me presser, même quand je parle, je me refuse à entrer dans la compétition de vitesse, cette maladie de l'époque. Le récit aussi doit s'arrêter pour pisser sur le bord de la route et regarder le ciel en se soulageant.