Au début, peut-être sous la Révolution, il y avait une graine apportée par le vent ou perdue par un oiseau et qui a germé pour donner un magnifique arbre en bordure de Meuse. Devenu plus que centenaire, il a fallu le couper et son bois a servi à fabriquer des meubles ou des manches d'outils.
De la souche sont nés trois rejetons qui ont échappé à la dent des ruminants pour devenir trois beaux gaillards prometteurs. Mais la maladie, sans doute celle des frênes, les a fauchés et les voilà dénudés, sans feuilles, squelettiques comme surpris, tendant désespérément leurs bras à la torpeur de l'été. Bientôt une tronçonneuse entrera en action et ils termineront en bois de chauffage ou en pellets.
Je ne connais pas la longévité du frêne, mais il se peut que, puisqu'il a vécu au moins deux vies vu qu'il a été recépé, il soit arrivé naturellement "au bout du rouleau"! Cette année, la pyrale du buis a marqué le pas, permettant à leur "garde-manger" de se refaire une santé; espérons qu'il en sera de même pour le champignon qui attaque nos frênes.
RépondreSupprimerUn frêne peut aller jusqu'à 150 ans et plus... Je pense que c'est le champignon qui a détruit les rejets.
SupprimerQuelle belle aquarelle ! un coin de campagne aux couleurs naturelles, accompagné d'un texte émouvant. Pauvre tronc de frêne qui a lutté pour revenir à la vie, et cette fois à nouveau meurtri. Mais l'arbre a une vie secrète, dont la science en découvre progressivement l'étendue. Bravo et merci tout plein pour ce partage intéressant.
RépondreSupprimerLe coin de campagne se situe à Goncourt. Je ne suis pas allé loin pour le découvrir.
SupprimerJ'ai vu une émission sur les trognes, j'avais écrit un poème sur eux, les plaignant et je me suis rendue compte qu'en fait ils vivaient plus longtemps que ceux qui ne sont pas taillés. Bon je veux bien le croire mais je n'ai pas de preuve, certains surement ont vécu longtemps comme ceux qui vivent leur vie normale.
RépondreSupprimerTon aquarelle est vraiment superbe, très réussie. bravo. Moi je ne peins plus, hélas!
Les trognes vivent très longtemps. Je crois que c'est leur condition précaire qui les fait se battre et qui les rend résistants.
SupprimerEt ils ont encore la force de se mirer dans l'eau ! Belle aquarelle comme tu dis du temps qui passe .
RépondreSupprimerBelle soirée Marcel
Bonne soirée Andrée.
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