Mon carnet ne me quitte jamais. Il voisine avec une petite boîte d'aquarelles et trois pinceaux réservoir, un chiffon, quelques mouchoirs en papier, une gomme, un crayon et un stylo feutre dans un petit sac en bandoulière. Assis dans la voiture, à l'extérieur sur un tronc, un banc, une pierre voire même debout en me servant d'un support quelconque, je croque ce qui me plaît sans craindre une indigestion ou une remontée brutale du cholestérol.
Des gens s'arrêtent quelquefois. " Des poteaux de parc ? J'aurais jamais cru que ça se dessine !" On discute, on échange des banalités, on blague, on passe un moment serein... Parfois on fait connaissance. Il arrive qu'on se revoie dans un magasin, dans la rue. Un sourire, deux mots... Le liant d'un tissu social tient souvent à des petits riens qu'il est bon d'alimenter et de croquer sans modération.