Végétal amphibie.
Algues flottant au niveau des écharpes de brume,
des traînées de brouillard.
Epaves restant accrochées aux branches des arbres,
à l'étiage des brouillards de décembre.
Francis Ponge
Je suis toujours un peu peiné quand je vois un arbre isolé rendu pustuleux par des boules de gui qui le parasitent. La dissémination du gui se fait essentiellement par les oiseaux et principalement par les grives friandes des (fausses) baies blanches, translucides qui rejettent les graines enrobées de glu indigeste pour elles. Les graines adhèrent à l'écorce des arbres et une petite racine ou suçoir est alors développée et qui va se nourrir aux dépens de l'arbre hôte.
Autrefois, on utilisait une touffe de gui comme enseigne de cabaret. Il est considéré comme portant malheur dans l'est des Ardennes, de la Marne et de la Haute-Marne. Ailleurs, il serait plutôt signe de bonheur. On le trouve parfois accroché aux portes d'entrée aux périodes de Noël. Il s'agit là sans doute d'un prolongement de rites païens plongeant ses racines dans les coutumes de l'ancienne Gaule. L'origine de l'expression Au gui l'an neuf reste très controversée. Il s'avère toutefois que les formes dialectales qui ont abouti à cette expression désignent des étrennes mendiées ou des gratifications annuelles.
Bonne année à toutes et à tous et merci pour vos visites.