Il existait des voies ferrées bien avant l'invention des locomotives !
Le parler local dit "rue de la Fré" ou plus simplement "la Fré". Goudronnée au départ, elle retrouve rapidement son aspect habituel de chemin pentu qui longe les jardins et descend vers les prés et le champs et un peu plus loin vers les bois. Elle rejoignait "la Vieille Voye" qu'on dit romaine et qui menait à la Mothe. Son nom témoigne d'une activité qui avait atteint son apogée au XIX ème siècle : l'extraction et la transformation du minerai de fer en métal dans de nombreuses fonderies. Les résidus vert-sombre et noirs de pierres vitrifiées et de métal qui restaient après chaque coulée étaient dispersés. Ils servaient souvent à empierrer les chemins et voies de communication (à les ferrer) d'où probablement le nom qu'on peut rattacher à la longue liste des "ferrières" qu'on trouve en France. C'était paraît-il un excellent isolant. On en mettait parfois une épaisse couche sous les planchers des rez-de-chaussée. Il n'y avait pas de fonderie à Bourmont. Il fallait donc charroyer les résidus depuis la plus proche. La chose était vraisemblablement assurée par les corvées sous l'Ancien Régime.