Titicaca ! Que ce nom, trouvé sur une image d'une tablette de chocolat a pu me faire rêver quand j'étais gamin !! Si le rêve pouvait se convertir en volume, il représenterait des stères, en poids, il avoisinerait la tonne. Je ne savais où le situer. Qu'importe, il existait quelque part ce lac avec son drôle de nom dont je me délectais. Et puis j'ai appris un jour qu'il était préférable d'essayer de vivre ses rêves que de rêver sa vie. Ça tombait bien puisque ce lieu est un passage quasi obligé pour les agences de voyages avec en prime une nuit chez l'habitant (hébergement éco-sensible*)
Etymologiquement, Titicaca viendrait de Titi Khar'ka (= roc du puma) ou de Titijaya (= puma de pierre). Wiki nous apprend entre autres son altitude : 3812 m, sa superficie : 8562 km², sa longueur : 281 km, sa largeur : 80 km, sa profondeur maximale : 281 m, sa profondeur moyenne : 107 m, son volume : 893 km².. De grands joncs (la Tortora) y poussent en abondance. Les racines sont liées entre elles et fixées avec des pieux pour faire des îles flottantes recouvertes d'un tapis sans cesse renouvelé de cette plante en guise de sol.
Les habitants construisent des huttes avec la tortora (celle du croquis est réellement penchée à cause du vent permanent sur le lac). Ils vivent de pêche, de chasse et du tourisme et disposent bien évidemment de l'électricité et de barques à moteur.
Candelaria a bien voulu se laisser croquer, sans doute parce que son mari est aussi aquarelliste à ses heures.
*Eco-sensible : Merveilleux échantillon de ce que la bouillie sémantique et la bien-pensance moderne peuvent nous offrir et qui dépasse d'une bonne longueur des trouvailles comme : "apprenant" (= élève), "écoutant", "non-voyant", "non-entendant", "personne de taille réduite"... et que l'on peut mettre au même niveau de çonnerie que, et je n'invente rien : "référentiel bondissant" (= ballon) ou "géniteur d'apprenant" (si, si !!) qu'on a pu voir fleurir dans certains centres de formation des maîtres il y a quelques années. Molière parlait déjà des "commodités de la conversation" (= fauteuils) et des "miroirs de l'âme" (= yeux) dans les Précieuses Ridicules. Cela avait au moins l'avantage d'être poétique...
Bref, l'hébergement éco-sensible en question est situé à plus de 3800 m d'altitude sur une île, une vraie en terre, ne comporte pas de chauffage (rien ne vaut une couverture en laine de lama), ni eau courante permanente (on peut faire l'impasse d'une douche), une ampoule vacillante (on s'en passe facilement quand on dort). Cependant, mon propos est et reste uniquement d'ordre sémantique. N'y voyez nullement une critique d'un hébergement certes précaire mais que l'accueil chaleureux des hôtes a largement compensé. Ce qu'il reste, ce sont des sourires, des tissus richement colorés, un bon repas convivial, beaucoup de p'tits bonheurs... Et puis me voilà plus riche d'un mot et pour un peu je deviendrais "tendance".