Qu'est-ce qui l'a poussé à partir ? La foi ? Un voeu ? Une promesse ? Un défi ? Le besoin de réfléchir, de remettre le compteur à zéro ?... Ses priorités sont devenues primaires, organiques : manger, dormir, ménager son corps, ses pieds... La solitude recherchée, acceptée, parfois partagée, les centaines de kilomètres d'efforts et d'inconforts, la chaleur du soleil, les gifles d'une pluie froide et pénétrante, le vent traversant... Tout ça pour quoi ?
Pour laisser bouler les pensées dans sa tête et suivre instinctivement les flèches jaunes et la petite coquille bleue à rayons dorés. Parfois, dans les endroits brumeux, un cairn signale le panneau. Solidarité muette des gens du chemin qui savent qu'une erreur de direction se paie cash.
Il a choisi de prendre la vitesse à contre-pied. Il prend son temps, regarde, écoute, respire, s'émerveille d'un rien les bons jours, peste contre lui les mauvais. Son but ? Arriver à destination bien sûr, tout là-bas en Galice. Entrer dans la cathédrale certes.... Peut-être pousser jusqu'à Finistera, le cap ultime, la fin de la terre et sacrifier au rituel en brûlant ou en clouant sur un poteau destiné à cet usage un vêtement qu'il aura porté durant son périple. Mais pas que... Y a aut' chose.
Superbe aquarelle très expressive et symbolique que tes mots ont magnifiée . Ce chemin appartient à chacun qui l'emprunte pour des raisons ou besoins très personnels , mais dont la solitude ou le silence est aidée insidieusement par la présence des autres . J'aime beaucoup .
RépondreSupprimerBelle journée Marcel
Chacun se l'approprie et l'en fait sien dans le respect de l'autre.
SupprimerCes pèlerins sont bien courageux, et j'aime beaucoup ce marcheur dans le brouillard.
RépondreSupprimerCourageux, peut-être au début. Cela change après.
Supprimermettre de l'ordre dans ses idées,les éclaircir, sortir du brouillard intérieur,ralentir le pas dans une vie qu'on veut par ailleurs mouvementée....et tant d'autres choses profondes ou pas,mais vitales pour les pèlerins, méditation en marche, approche divine, approche sportive, rencontres, qui commencent par "se retrouver face à soi"....mais ,bon, c'est sportif quand me^me.Perso je ne ferais que les à peu près plats...c'est ce que je m'échine à dire à l'amie qui part 2 à 3 semaines faire un bout de chemin depuis déjà 3 ans et m'incite à en faire autant....En vérité j'aime qu'elle parte et qu'elle revienne me présenter ses photos et son carnet de bord^^.
RépondreSupprimerTon aquarelle a un côté féérique et mystérieux,mais les efforts physiques du marcheur nous ramène à une réalité plus palpable....C'est du vécu?
Les efforts physiques deviennent assez rapidement secondaires. Le corps a une faculté d'adaptation extraordinaire.
SupprimerCette aquarelle est émouvante, et j'aime le marcheur de la brume.
RépondreSupprimer"Le marcheur de la brume", ferait un beau titre de roman qu'il suffirait d'écrire.
SupprimerSuperbe en peinture mais pas en vrai
RépondreSupprimerLa réalité révèle parfois de belles découvertes.
SupprimerPrendre le temps au temps...
RépondreSupprimerUn luxe à l'heure où tout va vite?
Juste prendre le temps de vivre:)
Jolie journée à vous Marcel:)
Marielle.
Il suffit souvent de prendre le contre-pied de ce qui se fait habituellement pour découvrir le domaine immensément riche des choses dites "sans intérêt". Ça ne s'apprend pas, ça se vit.
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