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24 août 2017

A minima



Comme la musique, un dessin, une peinture peut être minimaliste. A partir de quelques éléments, le regard se balade, l'esprit vagabonde, l'imagination s'imprègne d'une atmosphère pour se raconter des histoires.

J'avais découpé la photo dans une revue il y a très longtemps dans l'idée de l'aquareller un jour. L'austérité du lieu perdu dans la solitude d'un paysage ouvert à tout vent, à toute lumière, à toute saison, à toute éventualité m'avait "interpellé" pour employer une expression actuelle. J'aime ces lieux dénudés, aérés où le regard porte loin mais je ne voudrais pas y vivre... pour les mêmes raisons.

Déjà au Moyen-Âge des hommes avaient dû être suffisamment pénétrés par l'esprit du lieu pour y construire une église et son cimetière. Cette plaine existait-elle alors en l'état ou est-ce le résultat d'un défrichement lors d'une période de paix et de naissances ? Combien, le dos courbé, ont gratté cette terre pour des récoltes toujours aléatoires et puis s'y sont couchés pour participer au grand cycle ?

Vous voyez, c'est simple : il suffit de lâcher la bride à la gamberge et de vous laisser emmener au galop au fil des mots et des images. Vous arriverez forcément en un lieu, quelque part et qui sait, peut-être serez-vous étonné, amusé... ?

10 commentaires:

  1. Ton commentaire tout comme ton aquarelle qui est superbe sont passionnants à lire.
    Dans le regard , l'état d'esprit du moment joue beaucoup. L'on peut aimer profondément un lieu, une chose en un instant particulier , mais à long terme il perd l'intensité de l'émotion et ne représente plus le même attrait. Mais comme tu le dis " il est bon et même souhaitable de lâcher la bride à la gamberge et de se laisser emmener au galop " tout en gardant un soupçon de réel.
    J'aime ce hâvre d'accueil au bout du chemin aride , ton aquarelle est très symbolique.
    Belle journée Marcel

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    1. Je pense qu'un dessin, une peinture doit parfois laisser un espace de rêve à la personne qui regarde et quand, par hasard, l'intime est sollicité...

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  2. Fichtrement belle et bien réalisée cette aquarelle. Bravo tes pierres concernant l'église et le cimetiere sont sublimes. Hé oui cette colline invite fortement à penser, une forêt rasée ? village ? mais il me semble que les églises n'étaient pas construites dans les creux ? en fait il faut le regard et la pensée, itou W.Shakespeare "pense avant de parler" (HI !)
    J'aime ce paysage minimaliste, c'est un beau tableau !!!!
    bravo à toi, merci, belle publication , bon week-end !

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    1. Regard et pensée, puis la parole c'est le bon ordre.

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  3. si j'ai le choix,je vais plutôt partir du haut à droite,et descendre vers la chapelle,comme çà je pourrai m'y asseoir si je suis fatiguée (mais toujours moins qu'à grimper )..Moi ce sont les deux arbres "en chemin" qui m'interpellent quelque part (mais où?).pourquoi eux sont ils là?nature ou intervention humaine?..Une oeuvre quel qu'en soit le médium ,qui ouvre sur d'autres choses et raconte à chacun une histoire qui n'appartient qu'à celui qui regarde,c'est forcément une oeuvre réussie, pour moi au moins l'espace que durent les pensées qu'elle suscite...

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    1. "Une histoire qui n'appartient qu'à celui qui regarde", complètement d'accord avec toi.

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  4. Le rêve ! Que c'est bon de rêver devant une création. Se poser des questions, dont on n'aura pas la réponse!
    Sobre cette aquarelle.
    Bonne soirée Marcel

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    1. Quel est le plus important ? La réponse ou sa propre réponse ?

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  5. Cela m'évoque "les Hauts de Hurlevent" !

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    1. Comme c'est curieux, j'avais pensé à "Mont-Cinère" tout aussi gai.

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