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26 février 2017

Titicaca

Titicaca ! Que ce nom, trouvé sur une image d'une tablette de chocolat a pu me faire rêver quand j'étais gamin !! Si le rêve pouvait se convertir en volume, il représenterait des stères, en poids, il avoisinerait la tonne. Je ne savais où le situer. Qu'importe, il existait quelque part ce lac avec son drôle de nom dont je me délectais. Et puis j'ai appris un jour qu'il était préférable d'essayer de vivre ses rêves que de rêver sa vie. Ça tombait bien puisque ce lieu est un passage quasi obligé pour les agences de voyages avec en prime une nuit chez l'habitant (hébergement éco-sensible*)


Etymologiquement, Titicaca viendrait de Titi Khar'ka (= roc du puma) ou de Titijaya (= puma de pierre). Wiki nous apprend entre autres son altitude : 3812 m, sa superficie : 8562 km², sa longueur : 281 km, sa largeur : 80 km, sa profondeur maximale : 281 m, sa profondeur moyenne : 107 m, son volume : 893 km².. De grands joncs (la Tortora) y poussent en abondance. Les racines sont liées entre elles et fixées avec des pieux pour faire des îles flottantes recouvertes d'un tapis sans cesse renouvelé de cette plante en guise de sol.

Les habitants construisent des huttes avec la tortora (celle du croquis est réellement penchée à cause du vent permanent sur le lac). Ils vivent de pêche, de chasse et du tourisme et disposent bien évidemment de l'électricité et de barques à moteur.


Candelaria a bien voulu se laisser croquer, sans doute parce que son mari est aussi aquarelliste à ses heures.

*Eco-sensible : Merveilleux échantillon de ce que la bouillie sémantique et la bien-pensance moderne peuvent nous offrir et qui dépasse d'une bonne longueur des trouvailles comme : "apprenant" (= élève), "écoutant", "non-voyant", "non-entendant", "personne de taille réduite"... et que l'on peut mettre au même niveau de çonnerie que, et je n'invente rien : "référentiel bondissant" (= ballon) ou "géniteur d'apprenant" (si, si !!) qu'on a pu voir fleurir dans certains centres de formation des maîtres il y a quelques années. Molière parlait déjà des "commodités de la conversation" (= fauteuils) et des "miroirs de l'âme" (= yeux) dans les Précieuses Ridicules. Cela avait au moins l'avantage d'être poétique...

Bref, l'hébergement éco-sensible en question est situé à plus de 3800 m d'altitude sur une île, une vraie en terre, ne comporte pas de chauffage (rien ne vaut une couverture en laine de lama), ni eau courante permanente (on peut faire l'impasse d'une douche), une ampoule vacillante (on s'en passe facilement quand on dort). Cependant, mon propos est et reste uniquement d'ordre sémantique. N'y voyez nullement une critique d'un hébergement certes précaire mais que l'accueil chaleureux des hôtes a largement compensé. Ce qu'il reste, ce sont des sourires, des tissus richement colorés,  un bon repas convivial, beaucoup de p'tits bonheurs...  Et puis me voilà plus riche d'un mot et pour un peu je deviendrais "tendance".

22 février 2017

Arequipa

Le premier contact avec l'altitude a été la ville d'Arequipa située à 2335 mètres, au sud du Pérou, au(x) pied(s) de trois volcans en sommeil : Chachani, Sabancaya et Misti. Tous trois avoisinent les 6000 mètres.

Depuis la terrasse de l'hôtel, juste avant de repartir et parce que le temps était clair, la visibilité maximale, j'ai pu croquer rapidement ce mastodonte dont la dernière éruption remonte à 1985. A Arecuipa on vit paisiblement sous la protection menaçante des forces telluriques, volcans et tremblements de terre. Allez comprendre...!!

8 février 2017

Camélidés

Au Pérou ou en Bolivie, entre les zones peuplées, il y a de vastes étendues pratiquement désertes. On peut parcourir des dizaines de kilomètres sans rencontrer personne.




Le long des routes, ce panneau revient périodiquement pour rappeler la présence d'animaux sauvages dont le plus connu depuis Tintin est le lama. A cela, il faut ajouter le guanaco et l'alpaga très laineux. Ces trois espèces ont grosso-modo la taille d'une génisse et vivent en petits troupeaux. Plus petite, plus gracile et jolie est la vigogne de la taille d'un chevreuil. Ce sont tous des camélidés. Vigognes et guanacos sont protégés car ils étaient menacés d'extinction. Ils vivent donc obligatoirement à l'état sauvage. Seuls quelques industriels de la laine peuvent les attraper pour les tondre mais ils doivent les relâcher. Alpagas et lamas peuvent être domestiqués, voire consommés. La laine de l'alpaga et davantage celle de la vigogne est très prisée car douce et chaude ... et chère.



J'ai appris tout cela à Arecuipa, en visitant un centre de production de laine qui montrait quelques lamas et alpagas dans un petit enclos, en inadéquation totale avec l'espace dont ces animaux ont besoin.

5 février 2017

Lima

De retour d'un voyage au Pérou et en Bolivie, voici une toute petite série de croquis pris sur le vif lors des rares moments libres dont je disposais car le problème avec les voyages organisés est que le croquis demande un minimum de "musardage", réalité incompatible avec un temps quantifié, compté, organisé... Quelques photos pourront à l'occasion faire l'objet de représentations plus étudiées...


A Lima, comme dans toutes les villes importantes, il y a une grande place d'armes. En face, le palais présidentiel et dans la cour, sous un soleil brûlant, des gardes immobiles, en uniforme clinquant et brillant. J'ai réussi à griffonner ce premier dessin sur un muret, derrière une épaisse grille, sous les yeux curieux d'un des nombreux gardes de l'entrée.

Le long d'une avenue surplombant le littoral, dans le quartier aisé de Miraflores, un aperçu d'un ciel rougeoyant de fin de journée sur une île à quelques kilomètres.