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25 décembre 2016

Rebelle


Rebelle < lat. rebellis, dérivé de rebellare < bellum, guerre. Un rebelle, étymologiquement est un homme de guerre. Et puis le mot a désigné celui qui, dans une guerre civile, se bat contre le gouvernement en place. Le sens s'est élargi à celui ou celle qui ne rentre pas dans le rang ou refuse d'adopter une certaine normalité par sa manière de penser, de vivre, de se vêtir ou de se comporter... En fait, tout le monde est un peu rebelle à sa manière et on peut même adapter ce mot aux animaux, aux plantes, aux arbres... Tenez, justement celui-ci : quelle mouche l'a donc piqué pour s'aller installer sur la roche en plein soleil, en plein vent, en plein froid, bref en plein inconfort juste pour narguer le troupeau de ses congénères en contrebas, bien serrés, bien à l'abri ? Il n'a même pas tenu compte de la présence et sans doute des conseils du vieux rabougris juste au-dessus qui n'a pas résisté aux intempéries !!

Pour ma part, j'aime à penser que le dictionnaire a fait une erreur et que "rebelle" / "rebel" (ne soyons pas à un néologisme près) signifie plus prosaïquement belle ou beau une seconde fois et que le mot désigne donc une espèce de plus-que-parfait de la beauté qui, et ce n'est un secret pour personne, se conjugue à toutes les personnes, à tous les temps, à tous les modes et ne connaît pas de frontières.

Je vous souhaite de joyeuse fêtes.

11 décembre 2016

Pinceau hake

C'est un pinceau plat, plus ou moins large en poils de chèvre. Il semble peu utilisé par les aquarellistes dont je suis régulièrement les démos sur You Tub.


On s'en sert pour faire des paysages souvent lacustres et il permet des fondus et des effets impressionnistes intéressants mais on y perd parfois en transparence. Je connais deux artistes qui maîtrisent bien cette technique : Dave Usher et Steven Cronin. C'est assez déconcertant de les voir à l'oeuvre car ils commencent leur mise en couleur par une feuille blanche sans aucun tracé préalable et on voit apparaître et se structurer d'un chaos informe, d'une bouillie de taches, un splendide paysage. Les détails sont bien évidemment effectués à l'aide d'un pinceau fin, tout ce qu'il y a de plus ordinaire.

Pour réaliser l'aquarelle ci-dessus, je me suis inspiré d'un travail de Dave Usher.

7 décembre 2016

Fripouille

   Avez-vous remarqué combien les noms donnés à nos animaux domestiques leur conviennent souvent parfaitement ? Celui-ci s'appelle Fripouille. Il avoisine la décennie et le quartier lui appartient au point qu'un jour je l'ai surpris sur la banquette arrière de la voiture au moment de démarrer. Depuis quelques années, il ne rentre plus dans la maison en été, la chienne fait le ménage...

    Je l'ai trouvé installé à sommeiller sur son bout de mur en hauteur, au soleil et à l'abri des herbes et je crois qu'il n'a apprécié que très moyennement d'être photographié. Qu'un oiseau étourdi s'oublie un peu à proximité et l'erreur lui sera fatale. Il ne le mangera pas, il est trop bien nourri et choyé chez lui. Non, c'est plutôt histoire de vérifier s'il n'a pas perdu la patte, si la détente est toujours efficace, la griffe suffisamment acérée, l'oeil pareillement affûté bref si tout est en ordre, si la mécanique reste bien huilée.

   Je l'aime bien mais de loin... Sa présence a quelque chose de paisible et de réconfortant, sa souplesse et sa beauté sont un régal pour les yeux.  Fripouille est un chat, un vrai.

4 décembre 2016

Meuse




 Il est un vieux, peut-être très vieux chemin que j'emprunte souvent et j'utiliserais volontiers le néologisme homophone "d'empreinter" tellement mes chaussures s'en souviennent. Il longe la rivière Meuse qui s'amuse à jouer à cache-cache avec lui. Quand elle est calme et tranquille, elle s'écoule et s'étire grassement, paresseusement entre les pâturages et offre généreusement son eau au bétail, ses poissons aux hérons et pêcheurs, ses baignades aux enfants et aux chiens. C'est ainsi que je la préfère, fraîche, étincelante, joueuse, accueillante.

Quand elle est colère, elle sort de son lit, roule et reprend son territoire, submerge son domaine. Une année, alors qu'elle était particulièrement fâchée, elle a même inondé le chemin. On fait alors prudemment demi-tour, se disant qu'on reviendra plus tard une fois la crise terminée. Pas la peine d'essayer de la contrer, on y risque sa peau. Même les vaches le savent. Elles se regroupent alors peureusement sur les hauteurs et attendent qu'elle se calme ou qu'on les emmène ailleurs.

27 novembre 2016

Promesses d'automne







J'aime l'automne et pas seulement pour ses couleurs mais pour cette espèce de bilan que fait la nature en distribuant généreusement ses richesses et promesses d'avenir aux quatre vents.

En Corse, le mois dernier, les chênes-lièges abandonnaient leurs glands qui craquaient  sous les pieds. Il fallait être bien chaussé pour se promener sur des tapis de bogues sous les châtaigniers si on voulait  se remplir les poches de fruits.

Comment ne pas être tenté de les fixer avec un appareil photo ou par un dessin ? Jusqu'à cette humble graminée desséchée dont j'ignore le nom et trouvée un jour à proximité de la voiture. En la regardant de plus près, je me suis rendu compte qu'un parasite l'avait squattée pour faire bombance avant de quitter les lieux en signant son forfait par un petit trou.  

18 novembre 2016

Antagonisme perpétuel


J'avais d'abord pensé intituler cette page : L'origine du monde mais ça aurait fait des histoires...

Le mois dernier, j'ai reçu quelques photos de vacances et l'une d'elles m'a plu à cause de l'apparent conflit : élément liquide et inertie du minéral sur lequel se meuvent quelques créatures humaines. Deux immensités en perpétuelle opposition, à l'origine du vivant.

Aquarelle hors cadre environ 35 cm x 25 cm, papier Saunders, coton, 300 g.

14 novembre 2016

Pied de nez



D'habitude, c'est au saut du lit, ou peu après qu'on sent confusément qu'une contrariété rôde. Alors, on reste sur ses gardes, on évite les à-coups, on tend le dos, pour un peu on raserait les murs pour qu'elle nous ignore... 

Ce matin là, tout allait bien. La veille, j'avais repéré une petite place au bord du Der pour peindre une aquarelle et vers 10 heures, je m'engageais sur un chemin goudronné d'environ deux kilomètres, parfaitement désert et bien détrempé par la pluie. Horreur, ma place était occupée par deux tentes de carpistes et les occupants d'icelles. Nous étions les seuls sur je ne sais combien d'hectares de terre et d'eau et il a fallu que ce soit justement à cet endroit !! Ma bonne étoile m'avait fait faux bond, un superbe pied de nez, une de ces sautes d'humeur dont elle a le secret.

J'ai donc fait demi-tour à la recherche d'un autre sujet et c'est ainsi que j'ai fini par découvrir cette petite roselière et son arrière-plan au bout d'un improbable chemin.

11 novembre 2016

Automne au Der


"Si tu veux venir peindre les couleurs d'automne au Der, c'est le moment"

Je suis donc parti mardi dernier en fin de matinée en direction de Montier-en-Der chez un ami. Dans le courant de l'après-midi, j'arrêtai la voiture au bout d'un chemin désert aboutissant à l'un des nombreux bras du lac qu'il m'avait indiqué. Le temps était calme, serein, le programme musical divin. Alors voilà...

6 novembre 2016

Avant - Après


Etre obligé d'ouvrir sa porte au saut du lit a toujours quelque chose de dérangeant parce qu'on ne se sent pas "présentable".
Et puis après le rituel des ablutions et du reste, ça va mieux.

Voici une page de carnet en l'état, c'est à dire non redimensionnée, non maquillée, nature. On peut y voir quelques essais de couleur en haut à droite.

Et puis la même habillée, un peu maquillée, plus "montrable".

J'ai toujours cru que les plages à l'est de la Corse étaient faites de sable contrairement à celles situées à l'ouest. C'est vrai... Avec quelques bancs rocheux toutefois comme ici à Porto-Vecchio, la plage de Santa Jullia. (La plage est en bas et à gauche jusqu'aux rochers.... Pas eu le temps de finir). Le fait de dessiner ou de peindre en groupe implique parfois quelques sacrifices, consensus oblige.

1 novembre 2016

Démo Liffol


Avant de réaliser une aquarelle, j'essaie d'étudier les différentes masses, leur répartition en valeurs de gris au crayon. Pour cela, j'ai un carnet dans lequel je consigne des croquis rapides, des essais de valeurs etc...

Samedi et dimanche dernier il y avait l'exposition annuelle de peintures à Liffol-le-Grand, la commune voisine. Comme je n'avais rien de neuf sous la main pour faire une petite démo, j'ai pris ce carnet pour refaire, en variant un peu, une petite aquarelle déjà faite je ne sais quand. 

Pardon pour les couleurs un peu tristounettes dues à la prise de photo sans flash en lumière artificielle.

28 octobre 2016

Cyclamen

Le Cyclamen europaeum, -appelé aussi "amulette" car selon d'anciennes croyances, la plante constituait une parade efficace contre les maléfices-, marque le début de l'automne comme le colchique. En amour, la fleur de cyclamen représente durée et sincérité des sentiments. Faut dire que le bulbe peut vivre plus de cent ans... Si, si, c'est écrit dans goût gueule !! On ne demande qu'à croire.

J'ai toujours aimé cette fleur gracile aux couleurs délicates. Je la croyais fragile et capricieuse, n'ayant jamais réussi à en conserver. Et puis il a fallu que j'aille en Corse pour la voir s'ébattre en toute liberté sur les bas-côtés, les chemins, à mi-ombre, en plein soleil, sur des supports les plus inattendus comme ici à Quenza, dans les interstices d'un vieux mur... Cette sauvageonne s'installe où il lui plaît, quand il lui plaît et préfère se nicher entre deux cailloux plutôt que de s'installer dans un pot. Sans doute parce que la beauté est sauvage et ne se cultive pas. Elle s'apprivoise parfois mais faut savoir.

17 octobre 2016

Bonifacio


A chaque retour de stage, c'est pareil : il faut faire un tri entre le franchement mauvais, le raté et le presque présentable.

Bonifacio est la plus méridionale des villes corse(s) [alors là je me prends les pieds dans le tapis : faut-il mettre "s" ou non à "corse" ? Grammaticalement oui puisque c'est un nom adjectivé, donc un adjectif, donc il faut faire fonctionner l'accord mais la sémantique n'est pas d'accord car elle entend que le nom reste nom même adjectivé, du coup l'adjectif "corse" n'est pas épithète mais complément du nom (... villes "de la" Corse), une sorte de nom propre au rabais puisqu'il a perdu de sa superbe en perdant sa majuscule. Que murmure-t-on en haut-lieu à ce sujet ???]. Je disais donc que ladite ville est perchée sur son rocher battu et creusé par les flots. Certaines maisons, voire des bouts de quartiers en bordure de falaise sont construits au-dessus du vide. La roche blanche est constituée de calcaire friable...

Un dédale de rues, ruelles et venelles rendent la visite agréable et pleine de surprises comme ces arcs-boutants qui non seulement soudent les maisons entre elles mais permettaient (et permettent toujours ??) d'alimenter la citerne en eau de pluie. Cette dernière d'une capacité de 650 000 litres environ est située sous la loggia devant l'entrée de l'église Ste. Marie-Majeure, une petite place couverte par des arcades à colonnes. Elle était particulièrement utile en temps de siège. (La citerne, pas la place).

A la sortie de la ville haute, sur une petite place, une statue à la mémoire des légionnaires tombés lors de la campagne du sud-oranais (1897 - 1903). Elle a été ramenée de la place de Saïda (Algérie) en 1962 et confiée à la ville de Bonifacio le 23 juin 1963.

18 septembre 2016

Le temps est gris






Le temps est gris, le temps est à la pluie et je hais les dimanches. 

J'ai fouillé dans mes photos de vacances pour trouver un peu de soleil... Et j'ai trouvé ça ! Décidément, le temps est gris, le temps est à la pluie et je hais les dimanches.

Le lieu est loin d'ici... Tout là-bas, à l'autre bout... Et puis ça n'a pas d'importance, de toute façon, le temps est gris...

Et puis quelques notes de musique ont résonné, un vieil air est venu du fond de ma mémoire me remplir la tête. Il parle de mer grise, de griseries, de trousse-chemise, de bêtises, de déraison...

Un rayon de soleil est venu se poser sur ma feuille.

Petite aquarelle hors-cadre 14 cm x 9 cm, papier Centenaire, grain fin, 300 g.

31 août 2016

Expo Circourt (2)


Et voici la seconde aquarelle de l'exposition de Circourt-sur-Mouzon (88) sur la montagne.
Bon, je reconnais que le thème n'est pas très original et plus qu'au rendu assez convenu, j'ai essayé de m'intéresser à la lumière, de donner une impression de fraîcheur.

Aquarelle, 55 cm x 36 cm environ hors-cadre. Papier Centenaire, coton, 300 g, grain lisse.

26 août 2016

L'arbre poète


Ils ont amené des gravats à ses pieds.
Ils ont laissé pousser la mauvaise herbe autour de lui.
Mais l'arbre poète s'en fout. Sa tête est ailleurs... là-bas... tout là-haut dans les nuages... les merveilleux nuages.

Petite aquarelle hors cadre 19 cm x 14 cm environ. Papier Centenaire, coton, grain fin, 300 g.

24 août 2016

Expo Circourt (1)


    J'avais hésité entre un château en Espagne et un petit garni en Ecosse. Finalement, j'ai opté pour le second qui allie l'eau et la montagne, le Yin et le Yang. D'ailleurs les châteaux en Espagne sont passés de mode. Ils ne font plus rêver. Si vous voulez faire une cure de repos, méditer, n'hésitez pas. L'endroit est calme, l'air vivifiant et les gens charmants...

     Bientôt l'exposition annuelle de Circourt-sur-Mouzon (près de Neufchâteau dans les Vosges) les 10 et 11 septembre prochains. Le thème retenu pour cette année est "La Montagne". Alors, j'ai fait deux aquarelles dont voici la première. Je n'en présenterai qu'une car les inscriptions sont bouclées et j'ai intitulé mon tableau "La Montagne". Original non ? Quand la deuxième sera terminée... Je veux dire vraiment terminée, peut-être me direz-vous votre préférence?

    Aquarelle hors cadre, environ 56 cm x 36 cm. Papier Centenaire, coton, grain fin, 300 g.

20 août 2016

Cirse commun

Le cirse commun est une plante bisannuelle qui peut atteindre 1,5 m de hauteur. Il pousse en terrain découvert et comme son nom l'indique, il est très commun. On l'appelle aussi chardon vulgaire, gros chardon, piqueux...

J'aime bien cette plante lorsqu'elle est sèche. Je la trouve jolie et la dessine régulièrement. Mais attention, elle est rebelle et facétieuse : à savoir,  sa tige est hérissée de piquants et avant de la cueillir, il faut les gratter au couteau. Il est en outre fortement déconseillé de la garder chez soi, elle ne supporte pas ! Vous ne me croyez pas ? Alors faites-en un petit bouquet et placez-le bien en évidence chez vous. Quand vous l'aurez un peu oublié, perfidement, sans prévenir, sans crier gare,  au moindre courant d'air,  au plus léger frôlement, au premier éternuement, au plus élémentaire tremblement de son support, elle libérera subitement toutes ses akènes (petites graines plumeuses)  de leur réceptacle qui se feront une joie d'aller se nicher partout dans la maison. Vous pourrez alors vérifier la pertinence des très nombreuses variantes de la loi de Murphy dont je joins ici un lien à toutes fins utiles.  (www.coindeweb.net/murphy.html)

15 août 2016

Le Der (2)



     Je ne me lasserai jamais des scènes en milieu aquatique, générateur de la vie. Ma seconde matinée au lac du Der se fit dans des conditions idéales : beau temps, pas de moustiques, presque pas de monde -(juste une petite fille curieuse qui échappant à la surveillance de sa maman était venue voir ce que je faisais)- une table et un banc destinés aux pique-niques et une vue reposante que j'ai essayé de transposer.

     Aquarelle hors-cadre environ 30 cm x 23 cm. Papier coton grain fin, Moulin du Roy, 300g.

10 août 2016

Le calme du Der


Je suis retourné passer quelques jours au lac du Der -(énorme réservoir artificiel de 4800 hectares destiné à réguler le niveau de la Seine avec le lac de la Forêt d'Orient (2300 hectares)  et deux autres plus petits (lac Amance et lac du Temple)- pour réaliser quelques croquis et aquarelles entre 8 heures et 10 heures  avant l'arrivée des vacanciers. C'est un endroit que j'apprécie beaucoup pour son calme, son mystère et sa lumière changeante. C'est également un paradis pour les amateurs d'oiseaux qui peuvent les admirer à volonté  en toute saison (quand ils veulent bien se montrer) à l'abri dans des observatoires spécialement construits à cet effet. C'est à partir de l'un d'eux que j'ai croqué cette aquarelle. Mais pas un bec à l'horizon... Peut-être un jour de bouderie ?

2 août 2016

Essai


Le temps a été maussade aujourd'hui. J'ai eu envie de dessiner un petit cours d'eau qui serpente entre des arbres.... Alors, à partir d'un petit gribouillis préalable, j'ai fait ça.

Aquarelle hors cadre : 25 cm x 35 cm. Papier "Centenaire" coton, 300 g., grain fin.

26 juillet 2016

Dames du temps jadis

Le petit musée de Brassempouy renferme des pièces trouvées dans la grotte et aux alentours lors des différentes fouilles tels que silex, des os reliefs de repas qui donnent une idée de la faune, des os façonnés en pointeaux, aiguilles... Certains sont même gravés. On y reconnaît nettement des chevaux dont la race aurait perduré dans certaines régions d'Europe.

Dans la salle principale, une autre plus petite, arrondie avec des vitrines derrières lesquelles il y a des reproductions à l'échelle de statuettes féminines trouvées ailleurs en France et en Europe.
La plantureuse première dame vivait en Basse-Autriche* et la seconde vient de la République Tchèque. Il est fort probable que ces représentations évoquent la fécondité. La dernière, que je trouve assez touchante, représente une jeune femme à genoux, les mains sans doute jointes. Il s'agit sûrement d'un accouchement.

* Les bureau-technocrates des musées qui ont envoyé les plaquettes explicatives des figurines ont dû oublier que le sens de lecture en Europe est de gauche à droite et donc "logiquement" le numéro 1 a été attribué à la statuette noire et le numéro 2 à la statuette ocre... D'où les flèches correctives. Comme lot de consolation, j'ai appris que je ne suis pas le seul à faire cette erreur de lecture. Grand merci à la charmante guide qui a eu l'obligeance de me le faire remarquer.

20 juillet 2016

Hommage à une dame

Brassempouy est un petit village du département des Landes à une quinzaine de kilomètres d'Orthez. Il doit sa célébrité à la découverte aux alentours de 1895 d'une petite sculpture en ivoire de mammouth façonnée il y a environ 25 000 ans. Elle représente une petite tête de femme ou de jeune fille. On l'appelle la Dame de Brassempouy ou la Dame à la capuche. Elle mesure 3,65 cm de haut, 1,9 cm de large et 2,2 cm d'épaisseur. C'est l'une des plus anciennes représentations réalistes de visage humain. Un vrai travail d'orfèvre ! Elle est tout simplement belle et a su garder tout son mystère. L'originale est conservée au Musée d'Archéologie National à St. Germain-en-Laye.

On a construit un charmant petit musée qui semble enterré, au-dessus duquel il y a trois grosses reproductions des découvertes les plus pertinentes faites dans une grotte située à proximité du village. En contrebas, on peut se promener dans l'archéo-parc et profiter des activités proposées par un personnel dynamique et compétent aux enfants mais qui intéressent aussi beaucoup les adultes. 

2 juillet 2016

Bulgnéville. Démo


Une journée d'expo peut parfois s'avérer longue.
Que faire lorsqu'un match de foot participe à la raréfaction d'un public déjà clairsemé ?

Une petite démo attire souvent des gens. On discute, on plaisante, on répond aux questions... J'avais apporté  une petite photo avec quelques pommiers en fleurs que j'ai un peu arrangés pour une aquarelle. 
Pour une fois, personne ne m'a fait remarquer que je prenais des libertés avec la représentation originale.
J'ai apprécié.

26 juin 2016

Céramique. Raku.


Comme l'an dernier à la même époque, la commune de Bulgnéville (à côté de Contrexéville -88-) a organisé une exposition de peintures et sculptures les 25 et 26 juin. Comme l'an dernier, madame Ginette Heuraux, une céramiste de la région est venue exposer ses oeuvres. Rencontre riche et intéressante. Comme j'aime bien ce qu'elle fait, j'ai croqué ces deux ravissantes statuettes et lui ai demandé d'écrire un petit mot dans mon carnet.

17 juin 2016

Bricolage décomplexé


J'aime encore bien les formats panoramiques parce qu'ils permettent au regard de vagabonder sans contrainte sur une page sans vrai point focal, juste un horizon lointain. Avec un peu de brouillard, il en perçoit encore moins. Bref, je vous présente ici une aquarelle mal photographiée* sur laquelle il n'y a presque rien à voir. Je la présenterai même à la prochaine expo. Voilà, ce n'est pas parce qu'on a presque rien à dire qu'il faut fermer, qu'il faut se taire ! 

*... mal photographiée : J'avais oublié de prendre une photo de l'aquarelle avant sa mise sous cadre. Après, il a fallu bidouiller pour éviter les reflets. Je vous avais prévenus, aujourd'hui je donne dans le bricolage décomplexé.

Aquarelle encadrée 25 cm x 55 cm. Papier Fabriano 300 g, grain fin.

13 juin 2016

Nyons


Nyons, sous-préfecture du département de la Drôme, cité antique dont l'origine remonte à l'époque celtique. C'est une charmante petite ville chargée d'histoire, réputée pour ses olives, ses lavandes, ses ruelles étroites du haut, sa Tour Randonne... et sans doute aussi pour sa qualité de vie.

Si vous traversez le pont roman qui enjambe (d'un seul bond de 43 mètres) la rivière Eygues et qui était la principale voie d'accès (à péage) au village jusqu'au XIX ème siècle et que vous vous retournez, vous ne pouvez pas manquer cette curieuse construction haut perchée sur un rocher d'où la vue doit être impressionnante et assez vertigineuse.

9 juin 2016

Liyeng Lee




On fait parfois des rencontres qui laissent un drôle de goût.

En contrebas du chemin qui ramène de la résurgence du Vaucluse au village, des rires ... Deux jeunes femmes que j'avais d'abord prises pour des Japonaises s'amusaient à se mouiller les mains dans la rivière et à s'asperger. Le temps d'en croquer une, elles s'étaient relevées. Je suis allé m'asseoir un peu plus loin sur un banc pour aquareller de mémoire mon dessin. 

En relevant le nez, elles étaient à quelques pas, curieuses mais n'osant avancer davantage. Je leur ai fait signe d'approcher pour leur montrer le croquis. Une seconde de stupeur, d'incompréhension et puis gros éclats de rires, photos, sourires... Elles ne s'étaient rendues compte de rien. 
Je lui ai demandé d'écrire son nom en écriture de là-bas et puis d'ici. C'étaient deux Coréennes.

7 juin 2016

Fric

Le dieu Fric, vous connaissez ?

J'ai toujours pensé et je continue que la nature et ce qu'elle nous apporte appartient à tout le monde et que par conséquent tout le monde a le droit d'en profiter à condition bien sûr de la respecter. L'accès à certains sites devraient donc être gratuits. Je conçois fort bien qu'une contribution au maintien, à la maintenance et à la surveillance soit parfois demandée et je m'en acquitte volontiers. Mais pourquoi faut-il payer pour se balader sur le domaine des ocres de Roussillon ? Pour payer un escalier en bois et quelques prospectus que de multiples taxes ont déjà largement remboursé ?

Parmi les nombreux villages pittoresques et de caractère que compte ce beau département du Vaucluse, il en est un qui aspire à faire partie des plus beaux villages de France ou carrément à l'être. C'est celui de Gordes. Seulement voilà : je ne pense pas que la beauté siège seulement dans les vieilles pierres et les ruelles entortillées, les portes et porches d'époque et les pots de géranium en sautoir. Elle réside aussi dans l'âme et la qualité de l'accueil de la cité. Et c'est là que le bât blesse. Figurez-vous qu'une employé communal a voulu interdire à l'autobus de s'arrêter sur une desserte réservée aux livreurs, le temps de faire descendre 36 personnes sous prétexte que 300 mètres plus bas, un parking payant (3 ou 4 euros par voiture) était prévu à cet effet. C'est somptueusement ignorer qu'un bus peut transporter des personnes ayant des problèmes de locomotion ! Je n'en veux pas à l'agent qui a tenté d'appliquer un arrêté municipal. En levant le nez, une exposition de Vasarely  et de Pol Mara m'aurait tenté mais 7 euros, j'ai boycotté. A quelques kilomètres de là, le village "reconstitué" des Bories, quelques maisons en pierres sèches, entrée 6 euros par personne... Il n'est pas difficile d'évaluer le coût d'une demi-journée pour une famille ! Suis pas radin ni pingre mais j'en ai un peu marre de ces communes pompes à fric. Je ne donnerai pas ma voix à Gordes et n'y retournerai plus. 

Quand je pense qu'en Espagne la plupart des expos et musées sont gratuits ! Mais comment font-ils ? A mon avis, on doit encourager l'accès à la culture dans ce pays.

5 juin 2016

Château comtal de Vaison-la-Romaine


Vaison-la-Romaine ainsi appelée à cause de ses importants vestiges gallo-romains est une charmante petite ville construite au bord la rivière Ouvèze. En face, l'ancien château comtal qui fut élevé en un point stratégique de la vallée de l'Ouvèze. Il symbolisa l'autorité de Raymond V, comte de Toulouse face au pouvoir que s'était arrogé l'évêque de la cité. Ce fut d'abord une tour en bois (vers 1180), puis un donjon en pierre vers 1193 - 1195. L'ensemble s'agrandit au fil des siècles suivants. Pour ce faire, on utilisa tout simplement des pierres des villas en ruines de la cité antique. L'intérêt pour le patrimoine n'apparut que bien plus tard, notamment avec et après Viollet-le-Duc.

26 mai 2016

Cadix (4)

A Cadix, en face du port, il y a un parc où j'aimais me rendre avec une curieuse statue d'un unijambiste en hommage à un héros oublié. Sur la face arrière du socle, un long texte dont je n'ai recopié qu'une partie. Ci-joint un essai de traduction.

Cadix rend hommage 
et se souvient 
d'un héros oublié
qui est parti
de son port en février
1737 pour
défendre Carthagène
des Indes *
ville soeur et sauver
un empereur.

Carthagène des Indes : ville de Colombie. Elle fut un important centre de traite des esclaves et de transit de l'or issu des pillages des empires aztèque et inca, destiné à l'Espagne. (Wikipédia)

23 mai 2016

Cadix (3)


Cadix est une presqu'île rocheuse anciennement défendue par des bastions. Le Castillo santa Catalina en est un, battu par les flots et le vent. Il soufflait très fort ce jour-là. J'avais fini par trouver un abri dans une encoignure sur un rebord de fenêtre pour croquer au calme ce bout de rempart et son échauguette tout en plaignant les malheureux gardes qui avaient dû se relayer les siècles passés pour surveiller l'horizon des heures durant, la tête dans les courants d'air.

20 mai 2016

Cadix (2)

A Cadix, les rues sont bordées d'orangers chargés de fruits hors de portée de la main. J'imagine que ceux du bas ont dû être cueillis. Les autres tombent petit à petit et pourrissent au sol. Quand je pense au prix du kilo, c'est pô juste !!!



A chaque fois que je les vois, je suis impressionné par la taille de ces agaves qui sont majestueuses et que je trouve agréables à représenter. "Croquer" ne convient pas, bien qu'elles appartiennent aux plantes grasses ou succulentes.


16 mai 2016

Cadix (1)




Certaines marques de papier aquarelle proposent des formats carte postale avec leur linéaire au verso. Il suffit d'y mettre l'adresse, un timbre et un petit mot amical après avoir aquarellé le recto. Je préfère les mettre sous enveloppe car l'aquarelle, cela ressemble à un paradoxe, craint l'eau de pluie.

En voici deux échantillons faits dans des parcs et jardins publics de Cadix en Espagne où je viens de passer une semaine.

3 mai 2016

Daillecourt. démo 2.


Faire une aquarelle d'après une photo signifie repenser cette dernière, la réorganiser et la reconstruire un peu pour lui insuffler sa propre interprétation.

Voici la manière dont je procède habituellement : en haut, le modèle découpé dans une revue avec en dessous une étude au crayon. J'y ai restructuré un peu les masses en aérant l'espace avec davantage de ciel et en élargissant l'arche du pont pour écarter un peu la végétation trop dense à mon goût. Parfois l'étude est coloriée pour mieux visionner les principales couleurs.

Ainsi, lorsqu'on aborde l'aquarelle même, on sait où on veut aller et ce qu'on veut rendre. J'ai fini par  quelques taches rouges pour marquer la complémentarité, accrocher le regard et l'inviter à s'attarder un peu. 

Aquarelle hors cadre environ 25 cm x 35 cm. Papier Saunders, 300 g. grain fin.


1 mai 2016

Daillecourt - Démo.



La petite commune de Daillecourt en Haute-Marne organise chaque année pour le 1er mai une exposition peinture / sculpture. L'ambiance y est chaleureuse malgré le temps maussade, conviviale et ce rendez-vous annuel est devenu un point de rencontres. Invité régulièrement, j'en profite toujours pour faire une petite démo tout en bavardant avec les personnes intéressées. Alors voilà une petite aquarelle lacustre réalisée hier après-midi à partir d'une photo dont j'ignore tout.

Aquarelle hors-cadre environ 25 cm x 35 cm. Papier coton Saunders 300 g.

27 avril 2016

Toponymie

J'aime les noms à consonance médiévale. Casteljau, le castel de Jau (ou jal / gal) < latin "gallus" = coq. Le surnom était donné à l'origine aux coqs de villages, aux beaux parleurs. Le premier propriétaire du château tenait-il son nom d'un ancêtre "m'as-tu vu" ? ou du saint du même nom ?

Le village est blotti près de la retenue d'eau du Chassezac, une rivière ardéchoise qui sait se montrer capricieuse.

21 avril 2016

Planchette botanique


Une table, une chaise, l'ombre d'une terrasse, quelques passants, des échanges aimables et en prime un printemps qui offre généreusement des symphonies de couleurs... Pourquoi se priver d'instants aussi bucoliques et charmants et ne pas essayer de reproduire quelques plantes directement au pinceau ?

Alors voilà des fleurs de pommier, des petites fleurs bleues que je ne connais pas, un bout de branche de prunus et deux pervenches. Seule la dernière avec sa feuille a d'abord été esquissée au crayon.

12 avril 2016

Papier


   Les papiers, c'est connu, ont leurs caractéristiques, on pourrait presque dire leur caractère. Ils ne réagissent pas tous de la même manière et il est bon de les connaître un peu car une mauvaise gestion peut parfois s'avérer catastrophique. Les aquarellistes optent généralement pour la marque qui leur convient le mieux et s'y tiennent parce qu'ils ont appris à la connaître et à l'apprécier.

   J'aime encore bien me faire surprendre... J'ai donc fait dernièrement l'acquisition d'un papier chiffon tout droit venu d'Angleterre et j'avais hâte de l'essayer. Au final, il s'avère être relativement docile, c'est à dire qu'il se laisse travailler sans trop broncher, accepte quelques retraits et des rajouts sans baver ni tacher ni pelucher. Il absorbe tranquillement, sans se presser les pigments qui peuvent ainsi "travailler" et mieux s'ajuster même après les premières heures de séchage. Ce papier sait prendre son temps et laisse la magie opérer. Respect.

   Aquarelle hors cadre environ 33 cm x 23 cm. Papier Saunders Watterford, 300 g, grain fin.

8 avril 2016

Essai



En commandant par internet quelques tubes d'aquarelle, j'ai eu la surprise de trouver dans le lot deux mini-palettes cartonnées avec des pastilles d'aquarelle d'une marque que je ne connaissais pas (QoR). 

Alors je me suis amusé à faire un essai en prenant comme modèle un ficus vendu comme bonzaï. Comme les échantillons réduisaient les possibilités de verts, je me suis servi chez Sennelier. Voilà le résultat, brut de fonderie.

3 avril 2016

Page de carnet


     Mon carnet ne me quitte jamais. Il voisine avec une petite boîte d'aquarelles et trois pinceaux réservoir, un chiffon, quelques mouchoirs en papier, une gomme, un crayon et un stylo feutre dans un petit sac en bandoulière. Assis dans la voiture, à l'extérieur sur un tronc, un banc,  une pierre voire même debout en me servant d'un support quelconque, je croque ce qui me plaît sans craindre une indigestion ou une remontée brutale du cholestérol.

     Des gens s'arrêtent quelquefois. " Des poteaux de parc ? J'aurais jamais cru que ça se dessine !" On discute, on échange des banalités, on blague, on passe un moment serein... Parfois on fait connaissance. Il arrive qu'on se revoie dans un magasin, dans la rue. Un sourire, deux mots... Le liant d'un tissu social tient souvent à des petits riens qu'il est bon d'alimenter et de croquer sans modération.

26 mars 2016

Le jour s'est levé






Depuis combien de temps est-il là ? Une tempête l'a un jour foudroyé et le voilà écartelé avec ses branches squelettiques qui semblent implorer le ciel comme ces Pompéiens surpris et figés dans l'horreur. Un vieux mur s'éboule rongé par le temps et la végétation.

L'eau et la montagne, Yin et Yang, impassibles, immuables témoins froids du cycle de la vie. Un autre jour s'est levé...

Quelle est, demandez-vous,
l'ultime vérité ?
Chant de pêcheur,
dans les roseaux,
qui s'éloigne...
                         
                                    Wang Wei

Je vous souhaite de joyeuses Pâques. 

Aquarelle hors cadre, environ 38 cm x 29 cm, papier : Canson Vidalon, 300 g, grain prononcé.

20 mars 2016

Désespérance

Un certain nombre d'artistes se sentent obligés d'expliquer longuement, trop longuement leur démarche pour que le spectateur puisse comprendre l'oeuvre, quand ils ne commentent pas l'oeuvre même. Parfois le texte est écrit dans une langue tellement technique ou moderne ou tendance voire ésotérique qu'elle devient complètement opaque, hermétique pour le lecteur moyen que je prétends être. Je vois alors rouge et j'ai des éruptions cutanées.

A mon avis, une oeuvre même agrémentée d'un petit texte circonstancié doit parler d'elle-même et apporter sa charge d'émotions. Si le spectateur ne saisit pas l'essence même du message qu'elle est sensée transmettre, il y a de fortes chances qu'elle manque de lisibilité, qu'elle soit ratée.

Dans la cour de l'ancienne abbaye d'Auberive (Haute-Marne), transformée en prison pour femmes au XIX ème siècle -Louise Michel y séjourna-, il y a cette statue en bronze de Marc Petit. Rien de plus...

11 mars 2016

Coup de foudre


C'est connu, les saules fréquentent les fonds humides et sont très résistants. Ils s'accrochent désespérément à la vie et présentent souvent dans leur grande vieillesse des troncs tortueux, vermoulus, éclatés, évidés où malgré tout passe la sève qui leur donne encore et encore si fière allure avec une ramure vigoureuse à faire pâmer de jalousie les autres espèces plus jeunes. Même coupés, ils relancent des rejetons et disent avec leurs mots : "je suis toujours là" ! Il n'y a guère que le feu tombé du ciel qui en vient à bout.

Faut-il en conclure pour autant que les saules meurent souvent d'un coup de foudre ?